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Les frappes «israéliennes» en Syrie sont contraires au droit international, selon des experts de l’ONU

Les frappes «israéliennes» en Syrie sont contraires au droit international, selon des experts de l’ONU
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Par AlAhed avec AFP

Les frappes «israéliennes» en Syrie sont sans fondement au regard du droit international, ont affirmé mercredi des experts de l'ONU, affirmant que le désarmement «préventif» ouvre la porte au «chaos mondial».

«Il n'y a absolument aucun fondement au regard du droit international pour désarmer de manière préventive ou anticipée un pays que l'on n'aime pas», a affirmé le rapporteur spécial de l'ONU sur les droits de l'homme et la lutte antiterroriste, Ben Saul, lors d'une conférence de presse à Genève.

«Si c'était le cas, ce serait la porte ouverte au chaos mondial, car de nombreux pays ont des adversaires qu'ils aimeraient voir désarmés», a-t-il ajouté.

«Vous ne pouvez pas suivre votre ennemi où qu'il se trouve dans le monde, et le bombarder», a insisté l'Australien, spécialiste du droit international humanitaire et du droit onusien.

L'expert, qui comme les autres rapporteurs est mandaté par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU mais ne s'exprime pas au nom de l'organisation, a indiqué que la situation avec le Liban, où «Israël» mène également des frappes depuis plusieurs mois, est «différente» car «il s'agit d'un conflit ouvert».

Après la chute du président syrien Bachar Assad, le «Premier ministre israélien» Benjamin Netanyahu a déclaré nul l'accord de cessez-le-feu conclu en 1974 avec la Syrie et ordonné le déploiement de troupes dans la zone tampon à la lisière de la partie du plateau du Golan occupée et annexée par «Israël».

Ces derniers jours, l'armée «israélienne» a mené des centaines de frappes sur le territoire syrien, ciblant aussi bien des entrepôts d'armes chimiques que les défenses aériennes de la marine syrienne.

«C'est totalement illégal. Il n'y a absolument aucun fondement dans le droit international pour faire cela, mais c'est dans la continuité de ce qu'Israël a fait en Syrie depuis au moins une décennie», a relevé Ben Saul.

A ses côtés, le rapporteur spécial de l'ONU sur la promotion de l'ordre démocratique et équitable, George Katrougalos, a lui aussi souligné que l'action d'«Israël» en Syrie «fait partie d'un schéma».

«C'est un autre cas du non-respect de la loi dont Israël fait preuve dans la région : des attaques non précédées de provocation contre un Etat souverain», a assuré ce professeur de droit public ancien ministre des Affaires étrangères grec.

 

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