L’Iran répond aux mesures non constructives, mais est toujours prêt à coopérer avec l’AIEA
Par AlAhed avec agences
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que Téhéran n'hésite pas à répondre aux mesures non constructives visant son programme nucléaire pacifique, mais qu'il est toujours prêt à poursuivre une coopération constructive avec l'organisme de surveillance nucléaire des Nations Unies.
Le chef de la diplomatie iranienne a fait ces remarques, ce lundi 9 décembre, lors d'une conversation téléphonique avec le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi.
Il a vivement critiqué certains membres du Conseil des gouverneurs de l'AIEA pour avoir pris des «mesures non constructives» qui ont empêché la visite de M. Grossi en Iran en novembre d'aboutir à des progrès dans les efforts des deux parties pour résoudre les questions en suspens concernant les accords de garanties généralisées de l'agence.
Pour rappel, les États-Unis et leurs alliés européens ont accusé l'Iran de «ne pas coopérer suffisamment avec l'AIEA», bien que la coopération de Téhéran avec l'organisme ait augmenté en fréquence et en qualité au cours des dernières années.
Le 21 novembre, le Conseil des gouverneurs de l’AIEA a adopté une résolution, présentée par la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne, qui reprenait cette allégation et demandait un rapport «complet» sur les activités nucléaires de la République islamique d'Iran «au plus tard» au printemps 2025.
En réponse, l’Iran a commencé à activer ses centrifugeuses avancées fabriquées localement.
Plus tard, M. Araghchi a annoncé que l’Iran allait activer plusieurs milliers de ces appareils en représailles à la ratification de la résolution soutenue par l’Occident.
S’adressant à M. Grossi, le diplomate iranien a cité le cas des représailles de l’Iran, affirmant que le pays n’hésiterait pas à riposter à de telles mesures, tout en ajoutant que Téhéran était toujours prêt à poursuivre une coopération constructive avec l’AIEA dans les cadres techniques pertinents.
Pour sa part, M. Grossi a souligné la détermination de l’agence à s’engager dans une interaction sérieuse avec la République islamique d'Iran.
Il a également noté qu’il continuerait de mener des consultations avec d’autres parties conformément à ses obligations et à sa juridiction en vue de créer l’atmosphère appropriée qui pourrait aboutir à la résolution des questions en suspens.