Gaza: Près d’un million de déplacés confrontés à un hiver extrêmement froid

Par AlAhed avec agences

L'agence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a averti dimanche que près d'un million de Palestiniens déplacés dans la bande de Gaza, déchirée par la guerre, risquaient de connaître un froid et des pluies extrêmes cet hiver.

«Les personnes déplacées à Gaza ont besoin de protection contre la pluie et le froid. Seulement 23 % de ces besoins ont été satisfaits, ce qui laisse 945 000 personnes exposées au risque de faire face à la pluie et au froid cet hiver», a déclaré l'agence onusienne dans un communiqué.

Les Palestiniens de Gaza «fouillent les décombres de leurs maisons détruites, essayant de sauver le peu qu’il reste après une frappe aérienne israélienne», a ajouté l’UNRWA.

Avec la baisse des températures, de nombreuses personnes sont tombées malades. De plus, les eaux de pluie et les eaux usées ont débordé.

«Alors que les frappes se poursuivent, le nombre de victimes civiles augmente et les maisons et les infrastructures vitales sont réduites en ruines», a déclaré l’UNRWA.

«Le coût humain de cette guerre est insupportable», a ajouté l’agence, réitérant son appel à un cessez-le-feu immédiat à Gaza pour éviter de nouvelles souffrances.

L’ONU affirme que la quasi-totalité des 2,3 millions d’habitants de Gaza est désormais déplacée, annonçant que 90 % des Palestiniens dans l’enclave assiégée vivaient dans des tentes.

«Les pieds de mes enfants, leurs têtes, tout est gelé», a déclaré Shaima Issa à un journaliste à Khan Younès. «Ma fille a de la fièvre à cause du froid. Nous vivons pratiquement dans la rue, entourés de bandes de tissu. Tout le monde ici est malade et tousse».

«Quand il pleut, nous sommes trempés», ajoute en pleurs sa voisine, Salwa Abu Nimer. «La pluie battante nous inonde et nous n’avons pas de couverture imperméable. L’eau s’infiltre dans la tente, nous portons nos vêtements mouillés».

«Pas de farine, pas de nourriture, pas de boisson, pas d’abri», poursuit-elle. «Quelle est cette vie que je mène ? Je vais au bout du monde juste pour nourrir mes enfants».

«Israël» a lancé une guerre génocidaire contre la bande de Gaza en octobre 2023, faisant jusqu’à présent plus de 44 600 martyrs palestiniens, en majorité des femmes et des enfants.

Les tribunaux internationaux ont condamné les attaques «israéliennes» et le blocage des livraisons d’aide humanitaire, les considérant comme une tentative délibérée de détruire la population palestinienne.

La Cour pénale internationale (CPI) a émis le 21 novembre des mandats d’arrêt contre le «Premier ministre israélien», Benjamin Netanyahu, et son ancien ministre de Guerre, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.

L’entité «israélienne» est également confrontée à une affaire de génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour sa guerre meurtrière contre Gaza.

Malgré l’indignation internationale et les réprimandes des experts juridiques, «Tel-Aviv» poursuit ses activités criminelles illégales qui constituent un génocide des Palestiniens de Gaza.