Cheikh Qassem: Puisqu’ «Israël» a pris tout le Liban pour cible, nous avons le droit de cibler l’ensemble de l’entité
Par AlAhed
Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, cheikh Naim Qassem, a prononcé son troisième discours depuis le début de l’agression «israélienne» contre le Liban et le martyre du chef du parti, sayyed Hassan Nasrallah.
Cheikh Kassem a rappelé que pour le Hezbollah, «Israël représente un danger réel pour la région et pour le monde. C'est une occupation étendue qui ne s'arrête pas à la Palestine. Il veut aussi s'approprier de toute la région arabe».
Il a ajouté que l’entité ennemie est basée sur le meurtre, le déplacement forcé des autres et les pires vices.
Et de préciser que l’ennemi compte sur le parrainage total des États-Unis et sur le temps pour lui permettre d’étendre son occupation des territoires.
«Le Liban fait partie du projet expansionniste israélien, et si nous le voyons ne pas s'étendre pendant un certain temps, c'est en raison de l'incapacité israélienne. A partir de ce fait, nous jugeons que notre soutien à la Palestine appuie le droit et nous aide à lutter contre l’expansion de l’ennemi », a-t-il expliqué.
Cheikh Kassem a rappelé que Netanyahu réitère actuellement les propos de Condolezza Rice en 2006, concernant la naissance d’un nouveau Moyen Orient.
«L'Amérique, c'est le plus grand démon. Ils veulent un nouveau Moyen-Orient»
«Nous faisons face au danger d’un nouveau Moyen-Orient. Israël est le bras armé et criminel du projet du grand démon. On ne peut pas dissocier le Liban de la Palestine. Israël n’est sorti du Liban que grâce à la résistance. En 2006, l'ennemi a échoué dans son opération», a-t-il rappelé.
Et de souligner que «nous ne sommes pas devant un projet iranien, mais devant un projet palestinien de lutte, soutenu par l’Iran».
«Ne voyez-vous pas qu'Israël est l'entité qui tue, qui commet les crimes ? Si nous ne faisons pas face à Israël, il arrivera à ses fins. Cet ennemi tue les femmes, les enfants et les familles. Ensuite, ils ont juste besoin de menacer tel ou tel village, et les gens partent, car ils craignent les massacres».
«Nous combattons avec honneur et nous ciblons leur armée, tandis qu'ils tuent avec brutalité en s'attaquant aux enfants, aux secouristes et aux civils.
Leur projet est un projet d'anéantissement de suppression de tout», a-t-il expliqué.
Cheikh Kassem a tracé les étapes de la guerre.
D'abord, ils ont ciblé les dirigeants, puis ont voulu éliminer le Hezbollah et puis changer le Liban selon une formule qui plaise aux Américains.
«Ils n'ont même pas réussi la première étape. Il est vrai que nous avons souffert, notamment de l'assassinat du martyr sayyed Hassan Nasrallah. Mais la seule façon de mettre fin à leur projet, c'est de faire face.
Nous n'avons pas peur de la mort. L'ennemi est en faillite. Maintenant, ils ont commencé à tuer des soldats de l'armée libanaise et des Casques bleus. Aujourd'hui, l’ennemi s'en prend aux églises et aux mosquées, aux convois humanitaires.
Sur le terrain, nous sommes sur la ligne de front, dans les villages frontaliers, comme Yaroun, KfarKila... En principe, le rôle de toute résistance n'est pas d'être présente sur toute la frontière en permanence et de contrer l’avancée de l’ennemi. Son rôle est plutôt d’affronter l'armée ennemie lorsqu'elle avance sur le territoire», a-t-il dit, notant que les exploits des combattants de la résistance sur le terrain étaient mieux que prévu.
«Nous avons également ciblé Tel Aviv. Dimanche dernier, Israël a avoué 100 blessés et morts.
En effet, depuis une semaine, nous avons décidé de faire mal à l'ennemi. Nous ciblons donc Haïfa, même les zones d’après Haïfa, comme l'a voulu le sayyed».
S’adressant à l’ennemi il a dit : «Je le dis à Israël : la solution est un cessez-le-feu, rien d'autre. S'ils veulent continuer à tirer, nous continuerons.
Les sirènes d'alerte ont retenti de partout, les gens se sont rués vers les abris, l'aéroport de Ben Gourien a fermé. Et cela continuera.
Puisqu'Israël a pris tout le Liban pour cible, nous avons le droit de cibler l'ensemble d'«Israël».
Je le dis aux «Israéliens» : ne croyez pas vos dirigeants et ce qu'ils racontent sur nos capacités.
Après un cessez-le-feu, les colons pourront retourner chez eux.
Nous avons récupéré nos forces sur le terrain et remplacé les cadres. Il n'y a pas un seul de nos postes qui soit vide.
Le Hezbollah est fort. Fort par ses combattants et ses capacités. Fort par l'unité nationale qui a émergé. Fort par le soutien du peuple. Fort par la présence du mouvement Amal, de notre public et nos alliés, du gouvernement qui coopère avec nous.
«Nous sommes ceux qui saisiront la 'rênes' de l'ennemi et le ramèneront à l'enclos. », a-t-il martelé.
A la fin de son discours, cheikh Kassem a adressé des messages au peuple libanais et aux déplacés.
«Un message au peuple Libanais : nous avons œuvré à construire un Liban uni.
Nous vivons ensemble au Liban. Nous avons travaillé à bâtir ce pays, mais «Israël» entrave nos vies à cause de ses hostilités permanentes.
Si vous vous demandez comment va le Hezbollah, je vous dis qu'il est fort, malgré les frappes subies depuis les pagers.
Un message aux déplacés : vous êtes les plus nobles, les plus courageux. Nous sommes une famille. Ce qui vous affecte nous affecte. Nous sommes unis face à ce qui se passe.
Nous devons supporter et rester patients, malgré les difficultés.
Je vous promets que vous rentrerez chez vous, dans des maisons encore plus belles que nous rebâtirons. Nous ne vous lâcherons pas, car vous ne nous lâchez pas», a-t-il conclu.