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Hochstein au Liban, les Etats-Unis tentent de contenir les deux ripostes de l’Iran et du Hezbollah contre «Israël»

Hochstein au Liban, les Etats-Unis tentent de contenir les deux ripostes de l’Iran et du Hezbollah contre «Israël»
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Par AlAhed avec Al-Manar

En visite au Liban, la 5eme depuis le début de l’offensive israélienne à Gaza, l’envoyé présidentiel américain Amos Hochstein a clairement indiqué que personne ne souhaite voir une guerre à part entière entre le Liban et «Israël» et «le moment est désormais venu de mettre fin au conflit et à l’escalade».

Dans une déclaration depuis Ain al-Tineh, après sa rencontre mercredi avec le président du Parlement Nabih Berri, qu’il a également rencontré pendant les quatre précédentes visites au Liban, il a indiqué qu’en dépit du fait que les tensions entre les deux parties persistent depuis longtemps, une solution diplomatique est possible. Selon lui il n’y a non plus aucune justification pour retarder l’approbation des solutions diplomatiques à Gaza.

«Nous sommes d’accord avec les Libanais qui veulent vivre dans la sécurité et la stabilité, et il est temps d’amener le Liban dans une meilleure direction, étant donné qu’il est temps de libérer les prisonniers et de parvenir à un cessez-le-feu à Gaza.», a dit Hochstein.

Interrogé mardi sur la visite de Hochstein, le chef du Parlement avait dit ne pas savoir ses raisons, indiquant qu’il aurait préféré qu’il vienne après jeudi, «afin de voir les résultats des négociations», qui devraient se tenir à Doha le 15 août en vue de négocier le cessez-le-feu à Gaza.

Alors que les Américains propagent que ce nouveau cycle des négociations va surement réussir, des parties du Front de la résistance ne prennent pas au sérieux les assurances américaines et suspectent que l’administration américaine veuille sérieusement les mener à bien, rapporte le quotidien libanais al-Akhbar.

Le Hamas a déjà annoncé qu’il n’y participera pas, au motif qu’il refuse le lancement des négociations sans se baser sur la feuille proposée le 2 juillet dernier.

Selon les informations d’al-Akhbar, la base sur laquelle s’appuie l’envoyé américain est toujours liée à la recherche préalable d’un règlement complet concernant le front libanais, qui devrait entrer en vigueur directement avec la conclusion d’une trêve à Gaza.

Le journal rapporte que des fuites fournies par des parties américaines et d’autres proches des Américains véhiculent que l’accord de cessez-le-feu à Gaza pourrait ne pas être considéré par «Israël» comme valable sur le front libanais, d’autant que «Tel-Aviv» a appelé les médiateurs internationaux à conclure un accord comprenant «des dispositions procédurales permettant le retour sûr et durable des colons» dans les colonies du nord.

Toujours selon al-Akhbar, les Etats-Unis voudraient établir des arrangements sécuritaires au sud du Litani via la force intérimaire des Nations unies pour la Liban (FINUL), à la base de la résolution 1701 qui stipule la présence au sud du Liban de 15.000 casques bleus, lesquels, compte tenu de la modification introduite il y a deux ans, peuvent se déplacer librement sans coordination préalable avec l’armée libanaise, laquelle devrait selon cette résolution déployer près de 10 mille militaires dans cette zone.

Le tout afin de mettre en œuvre la clause de la 1701 interdisant toute apparition ou présence armée ou d’armes dans cette zone.

«Hochstein sait très bien notre position de l’exécution de la 1701. Nous sommes favorables à un cessez-le-feu mais celui-ci dépend de la cessation des hostilités sur Gaza», avait laissé entendre Berri, avant la visite de Hochstein. Berri avait toujours insisté auprès de son hôte américain sur l’engagement israélien à respecter ses responsabilités dictées par cette résolution. Une position convenue avec le Hezbollah qui mène depuis le 8 octobre 2023 des attaques anti israéliennes à la frontière, «en soutien au peuple de Gaza et à sa résistance».

Toujours selon les informations d’al-Akhbar, l’envoyé américain a demandé dans sa visite à rencontrer les dirigeants de l’opposition libanaise au Hezbollah dans le Parlement. Ils seraient mandatés pour mener une campagne politique contre le Hezbollah pour l’amener à accepter les arrangements sécuritaires au sud.

Des observateurs libanais constatent aussi que la visite de Hochstein intervient alors que les risques de l’élargissement de la guerre sont élevés. Au moment où la République islamique et le Hezbollah sont fermement décidés à riposter au double assassinat à Téhéran et dans la banlieue sud de Beyrouth du dirigeant du Hamas et du chef militaire de la Résistance islamique.

Sachant que les efforts diplomatiques américains escortés par l’envoi de leur flotte militaire dans la région s’emploient pour retarder cette réponse, ou s’assurer qu’elle ne sera pas simultanée.

«Ce que les Etats-Unis sont en train de faire n’est autre que de tenter de contenir les deux ripostes de l’Iran et du Hezbollah pour gagner du temps afin de fournir le meilleur soutien à +Israël+ en cas d’attaques», a affirmé une source diplomatique citée par al-Akhbar.

La crédibilité de l’émissaire américain a été déjà sérieusement mise à mal. Dans ses contacts avec des responsables libanais après l’évènement de Majdal Chams, il avait assuré à ses interlocuteurs libanais qu’«Israël» ne frapperait ni Beyrouth ni la banlieue-sud. Le lendemain, «Tal-Aviv» a assassiné le chef militaire du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth.

Selon le ministre des immigrés dans le gouvernement intérimaire libanais Issam Charafeddine, «l’envoyé américain cherche avant tout à sauver la face des Etats-Unis qui s’avèrent de plus en plus impliqués dans tous les crimes commis par «Israël» raison pour laquelle il a décidé de visiter encore une fois le Liban».

«Il faut voir quels messages Hochstein véhicule avec lui, même si nous savons qu’il ment», a assuré Charafeddine à Sputnik, notant que «toutes ses navettes visent à calmer la situation avec les forces de la résistance et non avec la partie qui nous agresse, étant donné que l’Occident traite +Israël+ comme faisant partie de ses Etats».

Dans leurs déclarations, les dirigeants du Hezbollah ne cachent pas qu’ils ne croient nullement les allégations américaines.

 

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