noscript

Please Wait...

Soudan: Le CICR espère que les pourparlers permettront d’accroître l’aide humanitaire

Soudan: Le CICR espère que les pourparlers permettront d’accroître l’aide humanitaire
folder_openAfrique access_timedepuis 2 mois
starAJOUTER AUX FAVORIS

Par AlAhed avec AFP

La présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a dit lundi espérer que les pourparlers sur le Soudan qui doivent commencer cette semaine en Suisse déboucheront sur des «mesures humanitaires très concrètes».

«Nous ne participons pas à ces pourparlers, mais j’espère qu’ils aboutiront à des accords qui nous permettront d’accroître l’aide humanitaire et d’avoir un meilleur accès aux populations touchées, en particulier dans le nord du Darfour, où la situation est extrêmement préoccupante», a déclaré Mirjana Spoljaric aux journalistes.

Elle a réclamé l’instauration de «mesures humanitaires très concrètes qui contribueront à instaurer la confiance et à lever certains des obstacles immédiats à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu».

«Le Soudan illustre ce qui se passe lorsque le droit international humanitaire n’est pas respecté», a-t-elle estimé lors d’une conférence de presse à l’occasion du 75e anniversaire des Conventions de Genève, des traités internationaux régissant les conflits armés.

«Le Soudan illustre, parmi d’autres situations de conflit, ce qui se passe lorsque les parties privilégient les gains militaires (…) au détriment des vies humaines», a affirmé la chef du CICR.

De précédents cycles de négociations menés à Jeddah, en Arabie saoudite, ont échoué.

Fin juillet, Washington avait invité l’armée et les paramilitaires à des pourparlers en Suisse en vue d’un cessez-le-feu.

Les consultations se terminent sans accord

Dimanche, le gouvernement soudanais a annoncé la fin des consultations avec le gouvernement américain au sujet des prochains pourparlers de paix à Genève, en Suisse, sans qu'un accord n'ait été conclu.

«J'annonce la fin des consultations sans accord sur la participation de la délégation soudanaise aux négociations de Genève», a déclaré Mohamed Bashir Abdullah Abu Nammu, ministre soudanais des Minéraux et chef de la délégation gouvernementale aux consultations qui se sont tenues ce week-end dans la ville saoudienne de Djeddah.

«Au bout du compte, ce sont les dirigeants qui trancheront sur ce dossier en fonction de leur analyse de la situation», a indiqué le ministre dans une publication sur Facebook.

«De nombreux détails ont mené à cette décision», a ajouté le ministre sans donner plus d'informations.

Les Etats-Unis avaient précédemment invité les Forces armées soudanaises (FAS) et les Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires) à une nouvelle session de pourparlers de paix le 14 août à Genève.

Les prochaines négociations ont pour objectif d'obtenir l'arrêt des violences dans tout le pays, de permettre l'accès des organisations humanitaires aux populations qui ont besoin d'aide, et de développer un mécanisme solide de contrôle et de vérification afin d'assurer la mise en œuvre d'un éventuel accord.

Le Soudan est en proie à un conflit meurtrier entre les FAS et les FSR depuis le 15 avril 2023 qui a entraîné la mort d'au moins 16.650 personnes.

On estime que 10,7 millions de personnes sont aujourd'hui déplacées au Soudan, tandis que près de 2,2 millions d'habitants sont partis chercher refuge dans les pays voisins, selon les dernières données des Nations Unies.

Comments

//