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Attaque à Majdal Chams: Le Liban réclame une «enquête internationale», les appels à la retenue se multiplient

Attaque à Majdal Chams: Le Liban réclame une «enquête internationale», les appels à la retenue se multiplient
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Par AlAhed avec agences

Le Liban a appelé à une «enquête internationale» sur l’attaque meurtrière qui a visé samedi la ville de Majdal Chams au Golan occupé, prévenant qu'une attaque «israélienne» contre le Liban pourrait provoquer un embrasement régional.

Selon les allégations d’«Israël», un tir de roquette depuis le Liban sur un terrain de football dans cette localité druze a fait samedi 12 victimes, dont des enfants, et en a blessé environ 30 autres.

Le Hezbollah a catégoriquement démenti ces accusations accusant à son tour un missile d’interception du «Dôme de fer israélien» d’avoir causé ce drame.

«Enquête internationale»

Dans une déclaration diffusée par l'Agence nationale d'Information (ANI, officielle), le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a appelé à «mener une enquête internationale ou tenir une réunion du comité tripartite par le biais de la Finul pour connaître la vérité» sur cette attaque.

Le comité tripartite regroupe des responsables militaires du Liban et d'«Israël», techniquement en état de guerre, et des représentants de la Force intérimaire des Nations Unies déployée dans le sud du Liban.

Le ministre a écarté l'éventualité que le Hezbollah ait sciemment visé des civils, assurant qu'il ciblait «uniquement des positions militaires», depuis le début de la guerre à Gaza en octobre.

Une «attaque à large échelle contre le Liban mènera à la détérioration de la situation dans la région et provoquera une guerre régionale», a-t-il averti, alors qu'«Israël» a menacé de faire payer «le prix fort» au Hezbollah.

Joumblatt accuse «Israël» de mentir

Lors d’une interview avec la chaine de télévision qatarie al-Jazeera, le chef druze libanais Walid Joumblatt a qualifié de mensonge les allégations selon lesquelles la Résistance a tiré un missile sur la localité de Majdal Cham.

«Le Hezbollah est une résistance libanaise et il fait partie du Liban. Il respecte les règles d’engagement dans les opérations qu’il réalise et il riposte lorsque les Israéliens les enfreignent», a-t-il affirmé.

Selon l’ex-chef du parti socialiste «personne ne peut donner de leçon à Majdal Chams», rappelant que cette localité «est arabe et la majorité de ses habitants ont refusé la nationalité israélienne».

M. Joumblatt a ajouté qu’«Israël» attaque et tue tout le temps au Liban. «C’est le moment pour Israël de comprendre qu’il ne peut pas tuer l’esprit de résistance».

Appels «à la plus grande retenue»

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a condamné l'attaque et appelé «toutes les parties à la plus grande retenue».

L'Union européenne a réclamé une «enquête internationale indépendante» tandis que Berlin a appelé à «agir avec sang-froid» et Londres a dit craindre une «escalade».

Washington, allié et principal soutien d’«Israël» dans sa guerre génocidaire contre la bande de Gaza, a accusé le Hezbollah libanais d'avoir «mené cette horrible attaque».

Le président français Emmanuel Macron a assuré dimanche au «Premier ministre israélien» Benjamin Netanyahu que la France était «pleinement engagée à tout faire pour éviter une nouvelle escalade dans la région», lors d'un entretien téléphonique.

L'Iran a mis en garde «Israël» contre les «conséquences» d'une attaque de représailles au Liban. «Toute action (...) peut conduire à l'aggravation de la guerre dans la région», a mis en garde le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani.

L'Egypte, l'un des pays médiateurs dans la guerre à Gaza avec le Qatar et les Etats-Unis, a mis en garde contre «les dangers de l'ouverture d'un nouveau front au Liban».

La Syrie a, elle, dénoncé les «fausses accusations d'Israël» à l'encontre du Hezbollah.

Majdal Shams est une petite ville druze qui se trouve sur le plateau du Golan occupé, région stratégique au carrefour de trois pays (Syrie, Liban, Palestine occupée). «Israël» en a annexé les deux tiers en 1981 mais la communauté internationale n'a jamais reconnu cette annexion.

Report de plusieurs vols

Dans ce contexte de tension, la compagnie aérienne nationale libanaise, la Middle East Airlines (MEA), a annoncé le report de plusieurs vols de ou à destination de Beyrouth dimanche soir et lundi.

La compagnie a précisé que ces vols avaient été reprogrammés «pour des raisons techniques liées à la répartition des risques d'assurance».

Lufthansa a annoncé lundi avoir suspendu cinq liaisons à destination et en provenance de Beyrouth des compagnies aériennes du groupe Swiss International Air Lines, Eurowings et Lufthansa jusqu'au 30 juillet inclus.

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