Opération d’Ansarullah contre «Tel Aviv»: Le drone qui a trompé les systèmes d’interception «israéliennes»
Par AlAhed avec sites web
L'attaque de drone qui a frappé «Tel-Aviv» dans la nuit de jeudi à vendredi marque une escalade inquiétante dans le conflit au Moyen-Orient, rapportent des médias «israéliens». Selon Rotem Mi-Tal, PDG d'Asgard Systems, une entreprise spécialisée dans les technologies militaires, le drone qui a pénétré l'espace aérien «israélien» n'est pas une simple arme, mais un engin sophistiqué.
«Il s'agit d'un drone iranien opéré par des Houthis», explique-t-il, soulignant la stratégie à long terme de l'Iran dans le développement de drones à longue portée capables d'atteindre «Israël», voire les États-Unis.
«Le drone utilisé dans cette attaque serait plus grand et plus avancé que les modèles précédents, possiblement équipé d'un moteur électrique pour une autonomie accrue et d'une charge explosive plus importante», souligne-t-il dans un entretien accordé au quotidien «Maariv»
Mi-Tal s'inquiète particulièrement de la capacité de cet engin à déjouer les systèmes de détection et d’interception «israéliens», soit par erreur humaine, soit grâce à une technologie de vol à très basse altitude.
Cette attaque soulève des questions cruciales sur l'efficacité des systèmes antimissiles «israéliens» face à cette nouvelle menace. Mi-Tal détaille les trois phases de réponse à une menace aérienne - détection, classification et interception - soulignant les défis posés par ces drones de nouvelle génération.
L'expert met en garde contre une possible escalade des attaques. «Cette attaque pourrait n'être que le début d'une nouvelle phase de conflit», ajoute-t-il.
Réactions politiques
Sur le plan politique, plusieurs responsables «israéliens» ont commenté cette attaque, se déchainant contre le gouvernement du Premier ministre, Benjamin Netanyahu.
Le chef de l'opposition, Yair Lapid, a déclaré que «l'attaque meurtrière de drone qui a eu lieu cette nuit à Tel-Aviv est une nouvelle preuve que ce gouvernement ne sait pas comment et n'est pas capable d'assurer la sécurité des citoyens d'Israël».
Lapid a ajouté que quiconque «perd la dissuasion au nord et au sud, la perd aussi au cœur de Tel-Aviv». Il accuse le gouvernement de n'avoir «aucune politique, aucun plan - tout n'est que relations publiques et discussions sur eux-mêmes».
Le chef du parti «Israel Beiteinu», Avigdor Lieberman, a écrit sur X que «ceux qui n'empêchent pas les missiles sur Kiryat Shmona et Eilat ne devraient pas être surpris lorsqu'ils les recevront à Tel-Aviv», qualifiant la frappe de drone de «résultat direct de la politique d'endiguement et de capitulation» menée par le gouvernement actuel, «qui refuse de se réveiller après les événements du 7 octobre».
De son côté, Gideon Sa'ar, chef du parti «Nouvelle Espérance», estime que l'incident de «Tel-Aviv» était un «grave dysfonctionnement qui a eu un prix douloureux».
Yair Golan, le leader de la liste combinée «Labor-Meretz», a soutenu que l'attaque de drone montre un «échec complet» du gouvernement et qu'«Israël a besoin d'élections maintenant pour assurer la sécurité des résidents d'Israël».
Enfin, le «ministre de la sécurité nationale», Itamar Ben Gvir, qui a été en désaccord avec le gouvernement au cours des derniers mois, a affirmé que «lorsque vous acceptez des tirs de roquettes sur Kiryat Shmona et Sderot, vous obtenez des tirs de roquettes sur Tel-Aviv... Nous pouvons et devons changer cette idée préconçue».