L’Iran et la Russie déterminés à renforcer leurs relations
Par AlAhed avec sites web
Le président russe Vladimir Poutine a rencontré jeudi Mohammad Mokhber, le président intérimaire de l'Iran, en marge du sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai à Astana, la capitale du Kazakhstan.
Moscou et Téhéran négocient un accord de coopération bilatérale global reflétant l'«essor sans précédent» des relations bilatérales, selon le ministère russe des Affaires étrangères.
Poutine et son homologue chinois Xi Jinping devaient participer jeudi à un sommet régional en Asie centrale réunissant de nombreux pays opposés à l'Occident.
Poutine et Xi se rencontrent régulièrement sous l'égide de l'alliance de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), dont la dernière session se tient à Astana, la capitale du Kazakhstan.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan y assiste également, puisque son pays est un «partenaire de dialogue» avec le bloc, dont les membres à part entière comprennent les États d'Asie centrale ex-soviétiques, l'Inde, la Chine, la Russie et l'Iran.
Mercredi, Poutine a tenu des réunions bilatérales avec Erdogan et Xi avant la session principale, disant au dirigeant chinois que l'alliance de Shanghai renforçait son rôle en tant que «l'un des principaux piliers d'un ordre mondial multipolaire équitable».
Les deux pays ont dénoncé l'hégémonie menée par les États-Unis sur la scène mondiale.
Xi, critiqué en Occident pour son soutien croissant à Moscou, a dit à Poutine mercredi qu'il était ravi de revoir son «vieil ami».
Erdogan a également rencontré Poutine en marge mercredi, l'invitant en Turquie et appelant à une «paix équitable qui puisse satisfaire les deux parties» en Ukraine. Le président turc a cherché à jouer le rôle de médiateur entre les pays en guerre.
Le Premier ministre indien Narendra Modi n'assiste pas à la réunion.
L'OCS a été fondée en 2001, mais a pris de l'importance ces dernières années. Ses neuf pays membres à part entière sont la Chine, l'Inde, l'Iran, la Russie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, l'Ouzbékistan, le Pakistan et le Tadjikistan.
Elle se veut une plateforme de coopération en concurrence avec l'Occident, avec un accent sur la sécurité et l'économie.
Un an après que l'Iran, sanctionné par l'Occident, soit devenu un membre à part entière, la Biélorussie, également ostracisée pour son soutien à la guerre de la Russie en Ukraine, deviendra le 10e membre à part entière jeudi.
Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a, dans une interview avec les médias kazakhs, loué l'alliance pour «démontrer au monde qu'il existe des plateformes internationales alternatives, d'autres centres de pouvoir».
L'alliance affirme représenter 40 % de la population mondiale et environ 30 % de son PIB.
Le sommet inclut les États du Golfe parmi ses «partenaires de dialogue» et, signe de son importance croissante, le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, devrait s'adresser aux délégués jeudi.