«Israël» poursuit ses attaques sur Rafah malgré le tollé de la dernière frappe
Par AlAhed avec agences
De nouveaux bombardements. La ville de Rafah, située à la pointe sud de la bande de Gaza, est visée par des frappes aériennes et des tirs ce mardi 28 mai. De nouvelles attaques qui interviennent deux jours après un bombardement meurtrier contre un camp de déplacés, qui a suscité de vives réactions internationales.
Une série d’intenses bombardements israéliens contre des zones de l'ouest et du centre de Rafah ont fait au moins 16 martyrs mardi, alors que l'offensive israélienne contre l’enclave palestinienne entame son 235? jour.
Parmi les victimes de Rafah, 7 Palestiniens ont été tués par des frappes aériennes israéliennes ciblant des tentes de personnes déplacées à Tal al-Sultan, au nord-ouest du centre-ville de Rafah. Selon les témoignages, les intenses bombardements israéliens menés durant la nuit sur l'ouest de Rafah ont rendu tout déplacement impossible pour le personnel médical et les patients, restés coincés à l'intérieur de la clinique Tal al-Sultan et de l'hôpital de campagne indonésien de la ville.
Des milliers de Palestiniens ont fui les zones occidentales de Rafah suite à l’expansion de l’offensive de l'armée israélienne contre la ville au soir du lundi.
Réunion d'urgence à l'ONU
Dimanche soir, une frappe meurtrière contre un camp de déplacés a fait 45 martyrs et 249 blessés, selon le ministère de la Santé à Gaza.
L'ONU et de nombreux pays ont condamné cette frappe sanglante. Le Canada s'est dit «horrifié» et Emmanuel Macron s'est dit «indigné».
Cette frappe meurtrière a également poussé le Conseil de sécurité de l'ONU à se réunir en urgence ce mardi après-midi, ont indiqué des sources diplomatiques. Cette réunion, à huis clos, a été demandée par l'Algérie, membre non permanent du Conseil.
Deux agents de santé en service à l'hôpital koweïtien tués
Le ministère de la Santé de Gaza a déclaré lundi que deux agents de santé en service à l'hôpital koweïtien de la ville de Rafah ont été tués par les forces israéliennes.
Dans un communiqué, le ministère de la Santé de Gaza a qualifié l'attaque de l'armée israélienne contre les agents de santé en service de «crime odieux» qui confirme l'intention de «Tel-Aviv» de détruire le système de santé dans l'enclave assiégée.
«Nous exhortons la communauté internationale et les agences des Nations Unies à intervenir pour protéger les établissements de santé, des meurtres et de la destruction perpétrés par les forces d'occupation israéliennes», ajoute le communiqué.