Gaza: 26 martyrs dans des bombardements israéliens, requête à La Haye pour un cessez-le-feu
Par AlAhed avec AFP
L'armée d’occupation israélienne bombarde vendredi la bande de Gaza à l'heure où la Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute juridiction de l'ONU, doit se prononcer sur une requête pour stopper cette offensive militaire dans le territoire palestinien ravagé par plus de sept mois de guerre.
La Défense civile de Gaza-ville (nord) a indiqué jeudi que deux raids aériens israéliens avaient fait 26 martyrs, incluant 15 enfants.
Seize d'entre eux ont été tués par une raid aérien ayant touché leur maison, les 10 autres dans un bombardement sur une mosquée et une école.
De violents combats de rue ont également opposé à Jabalia (nord) les branches armées des mouvements de résistance palestiniens Hamas et Jihad islamique aux forces d’occupation israéliennes.
Tôt vendredi, les bombardements israéliens se poursuivent dans la bande de Gaza, des sources hospitalières faisant notamment état de plusieurs blessés dans des raids aériens sur Deir al-Balah (centre).
Guerre contre les hôpitaux
«Une guerre est menée contre les hôpitaux de la bande de Gaza», a déclaré à l'AFP le docteur Khalil Al-Darkan, porte-parole de l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa à Deir al-Balah, avertissant que les activités de l'établissement pourraient être interrompues en raison d'une pénurie de carburant.
Depuis une offensive terrestre israélienne, début mai, sur une partie de la ville de Rafah et la mainmise sur le côté palestinien du poste-frontière éponyme, l'ONU dit constater une paralysie des livraisons de carburant, essentiel pour alimenter les générateurs des hôpitaux.
Quant à l'autre grand point d'entrée des marchandises, celui de Karem Abou Salem, «le secteur privé est pour l'instant prioritaire», par rapport à l'ONU, a indiqué à l'AFP le patron de l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini.
L'armée d’occupation israélienne a lancé le 7 mai des offensives au sol à Rafah en dépit des mises en garde internationales sur le sort des civils. Conséquence: 800.000 personnes ont fui Rafah selon l'ONU.
Netanyahu «bientôt» au Congrès américain
Plus tôt cette semaine, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, avait demandé l'émission de mandats d'arrêts contre des «dirigeants israéliens», dont le «Premier ministre» Benjamin Netanyahu.
Malgré la polémique, Benjamin Netanyahu s'adressera «bientôt» au Congrès américain, a annoncé jeudi soir le chef républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson après que le président démocrate Joe Biden a fustigé l'annonce du procureur Khan.
«Ce soir, je suis heureux de vous annoncer autre chose: nous accueillerons bientôt le Premier ministre Netanyahu au Capitole pour une session conjointe du Congrès», a déclaré le «speaker» (président) de la Chambre lors d'une réception à «l'ambassade d'Israël» à Washington.
Vendredi, la CIJ doit, elle, se prononcer sur une requête de l'Afrique du Sud, qui accuse «Israël» de génocide dans la bande de Gaza, d'ordonner «immédiatement» un cessez-le-feu dans l’enclave palestinien assiégé.
Les ordonnances de cette juridiction, aussi basée à La Haye mais qui tranche les différends entre États, sont juridiquement contraignantes mais elle n'a aucun moyen de les faire respecter.
Cette guerre, qui a débuté le 7 octobre, a fait jusqu’à présent au moins 35.800 martyrs palestiniens, essentiellement des femmes et des enfants, selon des données du ministère de la Santé à Gaza.
La Défense civile de Gaza-ville (nord) a indiqué jeudi que deux frappes aériennes avaient fait 26 morts, incluant 15 enfants. Seize d'entre eux ont été tués par une frappe ayant touché leur maison, les 10 autres dans un bombardement sur une mosquée et une école.
De violents combats de rue ont également opposé à Jabalia (nord) la branche armée du Hamas et le mouvement palestinien Jihad islamique aux forces israéliennes. "Nous n'entendons que le bruit des explosions et des tirs dans le camp" éponyme, a assuré à l'AFP, Mahmoud al-Charif, un Palestinien de 31 ans.
Tôt vendredi, les frappes israéliennes se poursuivent dans la bande de Gaza, des sources hospitalières faisant notamment état de plusieurs blessés dans des frappes sur Deir al-Balah (centre).
Prudence et précision
"Une guerre est menée contre les hôpitaux de la bande de Gaza", a déclaré à l'AFP le docteur Khalil Al-Darkan, porte-parole de l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa à Deir al-Balah, avertissant que les activités de l'établissement pourraient être interrompues en raison d'une pénurie de carburant.
Depuis une offensive terrestre israélienne, début mai, sur une partie de la ville de Rafah et la mainmise sur le côté palestinien du poste-frontière éponyme, l'ONU dit constater une paralysie des livraisons de carburant, essentiel pour alimenter les générateurs des hôpitaux.
Quant à l'autre grand point d'entrée des marchandises, celui de Kerem Shalom, "le secteur privé est pour l'instant prioritaire", par rapport à l'ONU, a indiqué à l'AFP le patron de l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini.
"Nous ne faisons pas (d'incursion) fracassante sur Rafah, nous opérons avec prudence et précision", a affirmé jeudi le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne.
La CIA en renfort
En parallèle de l'activité judiciaire à La Haye et des violences à Gaza, Israël reste confronté, sur le plan diplomatique par l'annonce mercredi de l'Espagne, l'Irlande et la Norvège de reconnaître un Etat palestinien.
Jeudi, le directeur du ministère israélien des Affaires étrangères, Jacob Blitstein, a prévenu à l'issue d'une rencontre avec les ambassadeurs de ces pays que leur décision aurait de "graves conséquences", et qu'elle rendait "plus difficile la promotion d'un accord pour la libération des otages".
Après la diffusion d'une vidéo montrant l'enlèvement de soldates par des combattants du Hamas le 7 octobre, le cabinet de guerre a néanmoins ordonné aux négociateurs israéliens de "retourner à la table des négociations pour obtenir le retour des otages", selon un haut responsable.
Début mai, des négociations indirectes Israël/Hamas, par l'entremise du Qatar, de l'Egypte et des Etats-Unis, n'avaient pas abouti à un accord de trêve associée à la libération d'otages et de prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Selon le site américain Axios, le chef de la CIA, William Burns, doit se rendre "dans les prochains jours" en Europe pour rencontrer le patron du Mossad, les services secrets israéliens, et le Premier ministre du Qatar, dans un effort pour relancer les pourparlers.
Citant une "source haut placée", le média Al-Qahera News, proche du renseignement égyptien, a estimé que "la position israélienne n'était toujours pas propice" à un "cessez-le-feu et la libération des otages".