Les téléphones des officiers du «Renseignement israélien» piratés par le Hamas
Par AlAhed avec PressTV
Le Hamas mène une nouvelle cyberguerre sophistiquée contre les officiers du «Renseignement israélien» et l'armée sioniste a montré qu'elle n'était pas à même d'y faire face.
Une enquête menée par le journal israélien «Haaretz» a dévoilé des cyber-intrusions lancées par le mouvement de résistance palestinien Hamas sur les téléphones d'officiers du «Renseignement israélien» qui avaient été désignés pour communiquer avec les citoyens de la bande de Gaza.
Selon l’enquête dont certaines informations ont été publiées par «Haaretz», «le Hamas s’est appuyé sur des techniques avancées importées de l’extérieur du pays pour pirater les téléphones des agents du Renseignement».
Il a confirmé que le Renseignement du Hamas avait eu accès aux conversations effectuées par des agents du «Renseignement israélien» avec certains citoyens palestiniens via WhatsApp et d'autres applications.
Le «Renseignement israélien» n'était pas sûr que les nouvelles mesures de sécurité prises par le «Shin Bet» soient suffisantes pour empêcher une nouvelle cyber-intrusion, selon le média israélien.
Les cyberattaques du Hamas contre les téléphones d'officiers israéliens lors de l’opération Déluge d’Al-Aqsa n'étaient pas les premières du genre.
Selon des rapports israéliens et américains, le Hamas mène une cyberguerre qui se déroule depuis des décennies dans le monde sombre de l’Internet.
Dans un précédent rapport du Daily Beast, un officier supérieur de la «Cyber ????Direction» de l’armée israélienne avait commenté à propos des cyber-guerriers du Hamas: «Je ne dirais pas qu'ils sont forts ou faibles mais plutôt ils sont intéressants».
Selon le site Web d'information américain, le premier rapport faisant état d’une attaque cybernétique du mouvement contre «Israël» remonte à 2002, lorsque des combattants de la Résistance ont piraté des drones de reconnaissance de l’armée d’occupation israélienne survolant Gaza, lorsque le Hamas a obtenu les images enregistrées par ces drones.
Durant cette période, le Hamas s'est appuyé sur la tactique «Spray and Pray» qui fonctionnait sur le principe d'envoyer le plus grand nombre de fichiers d'espionnage malveillants dans les boîtes de réception d'un grand nombre de comptes aléatoires, dans l'espoir que l'un des utilisateurs ouvrirait ces fichiers, ce qui aurait permis d'apprendre des informations sur lui.
Avec les évolutions technologiques que le Hamas a rapidement acquises, le mouvement s'est appuyé sur de nouvelles techniques pour pénétrer le «cybersystème israélien».
Il convient de noter que les attaques électroniques lancées par le Hamas font partie intégrante de la guerre contre «Israël», selon ce qu’a annoncé le chef du Hamas, Sami Abou Zohri.
Le site Web d'information souligne qu'en 2013, un groupe appelé «Cyber ????Hackers Izz al-Din al-Qassam» a mené une attaque DDOS sur le site Internet American Express, en s'appuyant sur un réseau d'ordinateurs piratés réunis pour former un réseau Botnet, contrôlé par des pirates.
Il explique qu’en 2014, les cyberattaques du Hamas contre des sites civils et militaires en Palestine occupée se sont multipliées.
En 2018, le Hamas a eu recours à une cyberattaque sophistiquée utilisant de faux profils de femmes sur les réseaux sociaux pour prendre le contrôle des téléphones portables et des ordinateurs des soldats israéliens.
The Daily Beast indique que le Hamas a créé un groupe sur Facebook lié à la Coupe du Monde de la FIFA 2018 et a invité les supporters israéliens à le rejoindre pour obtenir des mises à jour, regarder des retransmissions en direct et parier sur les matchs.
Dans le même temps, il a créé une application pour téléphones Android liée à la Coupe du monde, appelée «Golden Cup», et a réussi à pirater les utilisateurs israéliens qui ont téléchargé l’application et à saisir les données de leur téléphone.
Le développement rapide des techniques de cyberattaque du Hamas a amené l'establishment militaire à prêter attention à la cyberpuissance du Hamas et à reconnaître la nécessité de préparer une armée prête à la cyber-bataille contre le mouvement palestinien.