Sayyed al-Houthi: Nous cherchons à étendre nos opérations dans l’océan Indien et la solution est d’arrêter la guerre contre Gaza
Par AlAhed avec AlManar
Le chef du mouvement yéménite Ansarullah, sayyed Abdel-Malik al-Houthi, a affirmé jeudi que «le front yéménite qui soutient la bande de Gaza poursuivra ses opérations militaires», ajoutant que «l’expansion et le renforcement des opérations dans l’océan Indien se concrétiseront d’une manière qui n’a jamais été incluse dans les calculs américains, britanniques et israéliens».
Dans un discours traitant des derniers développements en Palestine occupée et dans la région, sayyed al-Houthi a évoqué le nombre total d’opérations menées par les forces armées yéménites contre les navires israéliens et ceux qui leur sont associés au cours des deux cent deux jours de guerre, qui s’élève à 102.
Sayyed al-Houthi a expliqué que le taux d’attaques contre des navires liés à l’occupation est d’une moyenne d’un navire tous les deux jours, compte tenu de l’incapacité des États-Unis et de la Grande-Bretagne, et de leurs collaborateurs, à les sécuriser.
Pertes économiques pour les États-Unis, la Grande-Bretagne et «Israël»
Il a estimé «une baisse de 80 % du nombre de navires américains transitant par la mer Rouge».
Le leader d’Ansarullah a souligné les pertes économiques croissantes du Royaume-Uni, notant que la Chambre de commerce britannique a révélé que les opérations yéménites avaient entraîné des pertes affectant 55 % des exportateurs du Royaume-Uni.
Il a noté l’augmentation de 300% des coûts de transport des conteneurs en Grande-Bretagne, en plus des retards importants dans la livraison des marchandises et des difficultés de trésorerie en Grande-Bretagne, dues aux opérations menées par les forces armées yéménites.
Face à tout cela, sayyed al-Houthi a indiqué que «la réduction du déploiement américain en mer, son recours à la furtivité, son ancrage aux côtés des Européens et sa perte d’influence en Grande-Bretagne sont une victoire pour les opérations yéménites».
Quant aux opérations qui ont touché les territoires palestiniens occupés, notamment à Umm al-Rashrash (Eilat), sayyed Al-Houthi a affirmé que son port a été complètement perturbé, ce qui a entraîné une réduction des exportations israéliennes de 22%, et des importations de plus de 40%.
La solution est de mettre fin aux crimes de génocide contre Gaza
Et de poursuivre: «Pendant ce temps, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont prouvé un échec lamentable en essayant d’arrêter ou de limiter les opérations yéménites, car leur agression contre le Yémen, pour soutenir Israël».
Sayyed al-Houthi a réitéré son affirmation selon laquelle «la solution est de mettre fin aux crimes de génocide contre le peuple palestinien et de mettre fin au siège contre lui», soulignant que «l’agression et le siège prolongés contre Gaza auront un impact sur la situation économique des ennemis».
Il a révélé «la poursuite des activités de mobilisation dans la préparation militaire, la formation et la réhabilitation militaire au Yémen, afin qu’elles soient à la hauteur des souffrances du peuple palestinien».
Et d’ajouter: «Si notre peuple était autorisé à aller combattre en Palestine, il se déplacerait par centaines de milliers», appelant «le peuple yéménite à sortir par millions, vendredi, à Sanaa et dans d’autres gouvernorats, pour soutenir le peuple palestinien».
Gaza bat «Israël» et les États-Unis
Dans son discours, le leader d’Ansarullah a également évoqué les combats menés par la résistance palestinienne contre l’occupation, soulignant que «la poursuite des attaques de missiles visant les colonies israéliennes indique clairement l’étendue de la cohésion et de l’efficacité des moudjahidines».
Sayyed al-Houthi a indiqué que l’occupation subit d’énormes pertes en termes d’équipements et de vies à Gaza, notant que «la défaite et l’échec seront récoltés par l’ennemi israélien et par son partenaire américain».
Sayyed Al-Houthi a expliqué que «la migration à sens inverse des colons israéliens est l’une des conséquences stratégiques de la fermeté du peuple palestinien à Gaza», expliquant que «l’idée que la moitié d’entre eux quittent la Palestine reflète une crise existentielle et une reconnaissance qu’ils ne sont que de simples usurpateurs et occupants».
Parlant du Front de soutien libanais, sayyed Al-Houthi a indiqué «qu’il y a une escalade majeure et des opérations intenses, précises et efficaces de la part du Hezbollah».
Il a évoqué la montée des voix au sein de l’occupation israélienne concernant l’ampleur de l’impasse dans laquelle se trouve le Hezbollah, alors que des centaines de milliers d’occupants sont confrontés à un très gros problème, représenté par la peur de se trouver dans le nord de la Palestine occupée.
Il a souligné «l’échec d’Israël à arrêter le Hezbollah ou à le décourager de poursuivre son rôle majeur de soutien au peuple palestinien».
Un mouvement de prise de conscience en faveur de la Palestine grandit et s’étend
Dans son discours, le leader d’Ansarullah a évoqué les manifestations qui ont lieu aux États-Unis d’Amérique en soutien à Gaza.
Sayyed al-Houthi a souligné que les autorités américaines traitent avec une cruauté totale ceux qui protestent contre les crimes de génocide à Gaza, ajoutant que le comportement officiel envers les manifestations dans les universités américaines est injustifié et dépasse toutes les considérations».
Dans ce contexte, il a constaté que les Américains «ne respectent pas leurs lois, leur constitution ou tout autre principe qu’ils brandissent et dont ils se vantent, comme la démocratie et la liberté d’opinion et d’expression».
Il a noté que Washington «ne peut pas supporter d’écouter les voix venant des États-Unis appelant de mettre fin aux crimes contre le peuple palestinien».
Sayyed al-Houthi a expliqué qu’«il existe un effort américain et occidental pour empêcher un mouvement de prise de conscience en faveur de la Palestine et condamnant l’horreur qui se passe en Palestine occupée, sachant que ce mouvement grandit et s’étend».
Il a conclu que «certains pays européens parlent du droit du peuple palestinien à établir un État palestinien», ajoutant que les États-Unis «font pression sur le Qatar afin de le pousser à adopter la vision américano-israélienne , et faire pression sur le Hamas, dans sa médiation concernant les négociations».