Le chef du «renseignement militaire israélien» démissionne pour sa «responsabilité» dans les attaques du 7 octobre
Par AlAhed avec agences
Le chef du «renseignement militaire israélien», le général Aharon Haliva, a présenté sa démission en raison de sa «responsabilité de commandement» dans l'attaque sans précédent menée le 7 octobre par le mouvement de résistance palestinien Hamas en «Israël», a annoncé l'armée d’occupation israélienne.
Le général Haliva «en coordination avec le chef d'état-major a demandé à ce que soit mis fin à ses fonctions», indique l'armée sioniste dans un communiqué.
«Il a été décidé que le général Haliva quitte ses fonctions et prenne sa retraite de l'armée, une fois son successeur nommé», ajoute-t-il.
Dans sa lettre de démission, Aharon Haliva a écrit: «La direction du renseignement sous mon commandement n'a pas été à la hauteur de la mission qui nous incombe. Je porte en moi ce jour noir depuis lors. Jour après jour, nuit après nuit. Je porterai à jamais l'horrible douleur de cette guerre».
Une semaine et demie après le début du conflit, Haliva avait reconnu l'échec de l'attaque surprise, déclarant: «Nous n'avons pas été à la hauteur de notre mission la plus cruciale. En tant que chef du renseignement militaire, j'endosse l'entière responsabilité de cet échec».
Il avait souligné lors de ses visites dans les «unités du renseignement»: «J'ai constamment rappelé que cette guerre a débuté par une défaillance du renseignement. Sous mon commandement, le renseignement militaire n'a pas réussi à donner l'alerte concernant l'attaque menée par le Hamas».
Depuis le 7 octobre, l'ampleur de l'aveuglement du «renseignement» sur la situation dans la bande de Gaza est apparue clairement, celui-ci n'ayant pas su interpréter correctement les signes annonciateurs de l'attaque imminente.
Quelques mois avant le début de la guerre, lors d'une confrontation avec Haliva, le général Shai Kelfer, commandant de la «division du Golan», l'avait mis en garde sur «l'insuffisance des forces pour faire face à une attaque surprise».
Haliva avait alors rejeté ses propos, affirmant que si aucune alerte précoce n'était donnée, lui-même et tout l'état-major pourraient démissionner.