Gaza: plus de 400 corps découverts à l’hôpital Al Shifa après le retrait des troupes israéliennes

Par AlAhed avec agences

Les équipes palestiniennes de la défense civile ont récupéré les corps de 409 personnes depuis le retrait des troupes israéliennes de l'hôpital Al-Shifa dans la ville méridionale de Khan Yunes à Gaza, ont annoncé mardi 9 avril les autorités locales.

L'armée d’occupation israélienne s'est retirée de l'hôpital Al-Shifa le 1er avril après un assaut de deux semaines, laissant derrière elle une série de destructions massives et des cadavres décomposés, commettant ainsi un de leurs plus grands massacres contre les Palestiniens. Des efforts étaient toujours en cours pour récupérer davantage de corps.

Ramy Abdu, fondateur et président de l'Observatoire Euro-Med des droits de l'Homme, a posté une vidéo choquante montrant des équipes de secours, la défense civile et des experts médico-légaux trouvant des corps en décomposition.

«Horreur : médecins, infirmières, personnes déplacées, administrateurs de l'hôpital, enfants, femmes. C'est ce que révèle le retrait de l'armée israélienne de l'hôpital Al-Shifa. Des dizaines de personnes ont été exécutées sur le terrain», a-t-il déclaré.

De son côté, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a dénoncé mardi une nouvelle fois la destruction de l'hôpital Al-Shifa.

«Les scènes dans ce centre médical sont déchirantes : des salles gravement endommagées, des lits brûlés, du matériel détruit, des cadavres dans des tombes peu profondes à l’extérieur», a noté l’OMS sur son compte du réseau social X.

«Restaurer une fonctionnalité même minimale semble désormais invraisemblable et nécessite des efforts considérables», a-t-elle prévenu.

Le mois dernier, les troupes d’occupation israélienne ont assiégé et attaqué le complexe médical pendant près de deux semaines, prétendant que des combattants du Hamas et du Jihad islamique s’y cachaient. Le gouvernement de Benjamin Netanyahu a affirmé qu’environ 200 d’entre eux avaient été tués et des centaines capturés, mais les autorités sanitaires et ces groupes ont nié ces affirmations, affirmant que l’armée d’occupation a attaqué des médecins et des patients.