France: Des menaces d’attentat visent cette fois des lycées du sud du pays
Par AlAhed avec AFP
Des dizaines de lycées, dans le sud de la France cette fois, ont été visés dans la nuit de lundi à mardi par des menaces d'attentat, donnant lieu à quelques évacuations, ont indiqué des sources concordantes.
Lundi, le ministère de l'Education nationale avait indiqué que près de 130 lycées et collèges de région parisienne, du nord et l'est de la France avaient été visés depuis la semaine dernière par des menaces d'attentat et «actes malveillants» via les espaces numériques de travail.
Les lycéens et personnels des établissements y avaient reçu des messages de menaces d'attentat à la bombe, accompagnés d'une vidéo de décapitation.
Menaces
Ces menaces ont été transmises via les espaces numériques des établissements, utilisés quotidiennement et servant de lien entre enseignants, élèves et parents.
La région Provence-Alpes-Côte d'Azur (sud-est) a assuré prendre «ces menaces très au sérieux» et a suspendu des espaces numériques de travail «pour éviter toute propagation des messages» au contenu «extrémiste et terroriste».
Dans l'académie de Nice (sud-est), une trentaine de lycées sont concernés, et une quinzaine dans le département des Bouches-du-Rhône, selon une source policière.
Dans les Alpes-de-Haute-Provence (sud-est), quatre lycées ont même été évacués le temps des levées de doute, selon la préfecture.
Partout, les patrouilles sont renforcées aux abords des lycées concernés.
«Des consignes ont été données aux forces de l'ordre de prendre attache avec chaque établissement afin de procéder à des inspections de sécurité et signaler toute situation anormale», a précisé dans un communiqué la préfecture des Alpes-Maritimes (sud-est), où 16 établissements ont été visés. «La présence des policiers et gendarmes est également renforcée aux abords des établissements dans une logique de vigilance accrue».
«Nous ne tolérerons aucune alerte abusive et malveillante», a déclaré le président de la région, Renaud Muselier, annonçant des dépôts de plainte systématiques et réclamant des «sanctions exemplaires».
«Nous n'avons pas d'indications selon lesquelles ce seraient des attaques autres que françaises», a précisé la ministre française de l'Education Nicole Belloubet sur la radio France Inter mardi matin.
Ces faits interviennent dans un contexte d'alerte maximale face à la menace d'attentats, après l'attaque qui a fait au moins 139 morts vendredi soir dans une salle de concert près de Moscou, menée par une «entité» du groupe terroriste «Daech» à l'origine, selon Emmanuel Macron, de «plusieurs tentatives» récentes sur le sol français.
Le plan de sécurité national a été relevé dimanche soir à son niveau maximum, alors que la France va accueillir cet été les jeux Olympiques.