Conférence sur la Palestine attaquée par l’ultradroite à Lyon: 10 nouvelles gardes à vue
Par AlAhed avec AFP
Dix militants d'ultradroite se trouvent en garde à vue mardi dans le cadre de l'enquête sur des violences commises lors d'une conférence consacrée à Gaza dans le Vieux Lyon en novembre dernier, a indiqué une source policière, confirmant une information du Parisien.
Début février, sept membres présumés de l'ultradroite lyonnaise avaient été mis en examen dans ce même dossier pour «association de malfaiteurs» et «participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences ou de dégradations».
Deux d'entre eux, âgés d'une vingtaine d'années, figures connues de l'ultradroite lyonnaise, ont été placés en détention provisoire.
Le soir du 11 novembre, des dizaines de personnes vêtues de noir, le visage en partie masqué avaient tenté d'enfoncer la porte d'un local du Vieux Lyon à coups de mortiers d'artifice et de barres de fer, selon plusieurs témoins.
A l'intérieur, une centaine de personnes suivaient une conférence d'un médecin ayant travaillé à Gaza, organisée par le Collectif Palestine 69.
L'attaque avait fait sept blessés, dont trois transférés à l'hôpital.
Un homme proche «de la mouvance ultradroite» avait été interpellé le soir-même à proximité des lieux, en possession d'une batte de baseball, d'un poing américain et d'un protège-dents, selon le parquet.
Il avait été mis en examen.
L'attaque avait été revendiquée sur une boucle Telegram d'ultradroite identitaire et néonazie par le «Guignol Squad», groupe informel coutumier des actions violentes à Lyon.
Cette action avait relancé les appels à dissoudre les groupuscules d'ultradroite actifs à Lyon, dont Les Remparts, bâti sur les cendres de Génération identitaire, un collectif dissous en 2021.