noscript

Please Wait...

L’UNRWA accuse «Israël» de «tortures» contre des employés arrêtés

 L’UNRWA accuse «Israël» de «tortures» contre des employés arrêtés
folder_openŒIL SUR L'ENNEMI access_timedepuis un mois
starAJOUTER AUX FAVORIS

Par AlAhed avec AFP

Les tensions sont encore montées lundi 4 mars 2024 entre l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, qui a fait état de «tortures» contre ses employés, et «Israël» qui a accusé cette agence d’employer plus de 450 membres du Hamas à Gaza, où les pays médiateurs tentent d’imposer une trêve après presque cinq mois de guerre.

L’Unrwa, l’agence onusienne chargée de l’aide aux réfugiés palestiniens, a accusé lundi les autorités israéliennes d’avoir commis des actes de «torture» et infligé des «mauvais traitements» à certains de ses employés à Gaza, alors qu’ils étaient «interrogés sur les relations entre l’Unrwa et le Hamas et sur une implication dans l’attaque du 7 octobre».

«Nos employés nous ont rapporté des choses atroces lors de leur détention et de leurs interrogatoires par les autorités israéliennes» comme des «tortures, des mauvais traitements, des abus et de l’exploitation sexuelle», a-t-elle dit dans un communiqué».

L’Unrwa est au centre d’une controverse depuis qu’«Israël» a accusé fin janvier 12 de ses employés d’implication dans cette attaque. L’armée israélienne a accusé lundi cette agence d’employer plus de 450 membres du Hamas et d’autres organisations à Gaza.

Les tensions entre les Nations unies et «Israël» ont été également illustrées lundi par le rappel de l’ambassadeur israélien auprès de l’ONU.

«Calvaire» des prisonniers palestiniens

De nombreux prisonniers palestiniens libérés par «Israël» sont revenus «traumatisés» dans la bande de Gaza après avoir subi «un calvaire», a déclaré lundi le patron de l’Agence de l’ONU pour les réfugiés (UNRWA) Philippe Lazzarini.

Confirmant des informations du New York Times, il a indiqué qu’il existait un rapport interne de l’Agence, non rendu public, portant sur «des centaines de prisonniers libérés» par «Israël», via le point de passage de Kerem Shalom.

Même si l’UNRWA n’est pas chargée des questions liées aux incarcérations, étant la seule agence présente à Kerem Shalom, elle a recueilli des témoignages.

«Nous avons vu ces gens revenir de détention, certains après quelques semaines, certains après quelques mois. Et la plupart d’entre eux complètement traumatisés par le calvaire qu’ils avaient vécu», a expliqué Philippe Lazzarini.

«Il s’agit d’une large gamme de mauvais traitements», a-t-il ajouté. «Des personnes systématiquement humiliées, des personnes prises en photo nues, sujettes à des abus verbaux et psychologiques, des menaces d’électrocution», ou encore «des privations de sommeil, l’utilisation de bruit extrême pour empêcher de dormir», «l’utilisation de chiens pour intimider».

Une partie de ces prisonniers étaient des employés de l’UNRWA, a-t-il noté.

Situation catastrophique

L’offensive israélienne à Gaza a fait jusqu’à présent 30 534 martyrs selon le ministère de la Santé.

«Israël» a annoncé préparer une offensive terrestre sur Rafah, une ville située à l’extrême sud de la bande de Gaza, contre la frontière fermée avec l’Égypte, où sont massés, selon l’ONU, près d’un million et demi de Palestiniens dans une situation désespérée.

À Khan Younès, au nord de Rafah, des Palestiniens récupèrent les corps en décomposition qui jonchent les rues de cette ville transformée en champ de ruines, et les évacuent dans des couvertures.

«C’est accablant, inimaginable. Nous avons migré il y a environ 40 ou 50 jours, pour retrouver ce spectacle épouvantable, comme vous pouvez le constater. Nous n’avons plus de voisins, plus d’êtres chers ou d’amis autour de nous. Tout a disparu», se désespère l’un d’eux, Nader Abou Chanab.

Selon l’ONU, la famine est «quasiment inévitable» pour 2,2 millions d’habitants de Gaza, soit l’immense majorité de la population, l’aide humanitaire n’arrivant qu’au compte-gouttes alors que les besoins sont immenses.

 

Comments

//