Troisième véto américain à l’Onu sur un «cessez-le-feu immédiat» à Gaza
Par AlAhed avec agences
Les Etats-Unis ont opposé mardi leur veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité visant à exiger un cessez-le-feu humanitaire immédiat dans la bande de Gaza.
Ce projet de résolution a été soutenu par 13 voix sur les 15 membres du Conseil de sécurité. Les Etats-Unis ont voté contre, et le Royaume-Uni s'est abstenu.
Pour être adopté, un projet de résolution du Conseil de sécurité nécessite au moins neuf voix favorables, et aucun veto de la part des cinq membres permanents du Conseil : Royaume-Uni, Chine, France, Russie et Etats-Unis.
Rédigée par l'Algérie, la résolution aurait exigé un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Gaza, tout en condamnant toutes les attaques contre les civils. Elle aurait également rejeté le déplacement forcé de la population civile palestinienne et demandé un acheminement sans entrave de l'aide humanitaire à Gaza. Le projet aurait enfin exigé la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages.
Avant le vote, l'ambassadrice américaine auprès des Nations Unies Linda Thomas-Greenfield a déclaré que le projet algérien mettrait en péril les efforts en cours pour parvenir à un accord sur les otages. Elle a déclaré que sa délégation travaillait sur un projet de résolution rival qui appellerait à un «cessez-le-feu temporaire», basé sur la libération de tous les captifs.
Le représentant permanent de la Russie auprès des Nations Unies Vassili Nebenzia a quant à lui déclaré avant le vote que Washington continuait à donner à «Israël» un «permis de tuer», et a demandé aux membres du Conseil de sécurité de «s'opposer à l'anarchie de Washington».
Dans une explication donnée après le vote, l'ambassadeur de Chine auprès des Nations Unies Zhang Jun a exprimé l'insatisfaction et la grande déception de son pays quant à ce résultat.
«Le veto américain envoie un mauvais message, et rend la situation à Gaza encore plus dangereuse», a-t-il déclaré.
La position américaine selon laquelle la résolution proposée par l'Algérie interférerait avec les efforts diplomatiques en cours est totalement intenable, a affirmé M. Zhang.