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Palestine: craintes sur le sort de Marwan Barghouthi, transféré à l’isolement

Palestine: craintes sur le sort de Marwan Barghouthi, transféré à l’isolement
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Par AlAhed avec AFP

Un groupe de défense des prisonniers palestiniens a déclaré lundi craindre pour la vie de Marwan Barghouthi, le plus célèbre d’entre eux, qui a été changé de prison et maintenu à l’isolement ces derniers jours.

M. Barghouthi, ancien haut cadre du Fatah condamné à la perpétuité pour son rôle dans une série d’opérations anti-israéliennes au début des années 2000 et écroué en «Israël» depuis près de 20 ans, est considéré comme la personnalité politique la plus populaire dans les Territoires palestiniens occupés.

A 65 ans, il est régulièrement cité comme un possible successeur du président de l’Autorité palestinienne (AP) Mahmoud Abbas, en dépit de sa détention.

Mercredi dernier, le «ministre israélien de la Sécurité nationale», Itamar Ben Gvir (extrême droite), s’était réjoui sur X du transfert de M. Barghouthi «à la prison d’Ofer, à l’isolement», «à la suite d’informations sur une agitation prévue».

Le responsable des prisonniers au sein de l’Autorité palestinienne, Qaddoura Farès, a indiqué lundi dans un communiqué que Marwan Barghouthi avait été changé de prison trois fois en deux mois.

Au vu de ces «transferts répétés dans des quartiers d’isolement», et du fait que ses avocats ne peuvent plus le voir, nous craignons vraiment pour sa vie, d’autant qu’il reste dans le même temps directement et continuellement ciblé dans les médias israéliens», a indiqué M. Farès dans un communiqué.

Ces «mises à l’isolement, tortures et attaques n’entameront pas la résolution de Marwan Barghouth ni sa ferme volonté à parvenir à l’inévitable liberté et autodétermination» du peuple palestinien, ajoute-t-il.

Selon lui, «Israël» mène une «campagne de répression contre tous les prisonniers palestiniens, notamment les leaders», depuis l’opération du Hamas dans le pays le 7 octobre, marquée par «des transferts massifs», « des mises à l’isolement individuel et collectif», en plus des  «tortures systématiques».

M. Farès appelle «les institutions internationales et locales» à faire pression pour qu’«Israël» cesse ces «abus sans précédent depuis des décennies» et autorise la reprise des visites en prison, interrompues depuis le 7 octobre.

Selon lui, il y avait avant le 7 octobre plus de 5.200 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes. Depuis cette date, plus de 4.000 autres personnes, dont des responsables et d’anciens leaders du Hamas et d’autres groupes de résistance palestiniens ont été écrouées dans le cadre d’une campagne d’arrestations massives en Cisjordanie occupée.

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