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Gaza: «Israël» lance un ultimatum pour une offensive contre Rafah

Gaza: «Israël» lance un ultimatum pour une offensive contre Rafah
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Par AlAhed avec agences

«Israël» a averti que son armée lancerait une offensive contre Rafah si les captifs israéliens détenus à Gaza n'étaient pas libérés d'ici au début du ramadan, en dépit des pressions internationales visant à protéger les quelque 1,4 million de Palestiniens entassés dans la ville.

Alors que les espoirs de trêve s'éloignent, une partie de la communauté internationale s'inquiète des retombées qu'une offensive militaire aurait pour la population civile vivant dans des conditions souvent précaires à Rafah, adossée à la frontière fermée de l'Egypte.

«Si d'ici au ramadan, les otages ne sont pas à la maison, les combats continueront partout, y compris dans la région de Rafah», a déclaré dimanche le ministre israélien Benny Gantz, membre du cabinet de guerre de Benjamin Netanyahu.

«Le Hamas a le choix. Ils peuvent se rendre, libérer les otages et les civils de Gaza pourront ainsi célébrer la fête du ramadan», a ajouté l'ex-chef de l'armée.

Le ramadan, le mois saint des musulmans, doit commencer autour du 10 mars.

De vives inquiétudes se sont exprimées dans le monde, face à la perspective d'une offensive contre Rafah que Benjamin Netanyahu se montre déterminé à lancer.

«Quiconque veut nous empêcher de mener une opération à Rafah nous dit en fait de perdre la guerre. Je ne vais pas céder à cela», a dit le Premier ministre israélien samedi, avant de réaffirmer dimanche viser «une victoire totale» contre le Hamas.

Le président français Emmanuel Macron et son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi ont exprimé «leur ferme opposition» à une offensive ainsi «qu'à tout déplacement forcé de populations» vers l'Egypte, a indiqué Paris dimanche dans un communiqué.

Rafah et la ville de Khan Younès, situées dans le sud de la bande de Gaza et distantes de quelques kilomètres, ainsi que d'autres secteurs du territoire palestinien ont été la cible de bombardements israéliens qui ont fait 127 morts en 24 heures, a indiqué dimanche le ministère de la Santé du Hamas.

A Khan Younès, l'hôpital Nasser «n'est plus fonctionnel après un siège d'une semaine, suivi d'un raid en cours», a affirmé sur X le chef de l'Organisation mondiale pour la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Sept malades, dont un enfant, y sont morts depuis vendredi à cause de coupures d'électricité, et 70 membres du personnel médical dont des médecins des soins intensifs ont été arrêtés, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Les soldats israéliens ont pénétré jeudi dans l'hôpital sur la base de renseignements selon lesquels des captifs y sont retenus, et ont arrêté une centaine de personnes.

L'offensive terrestre israélienne à Gaza devrait encore durer 6 à 8 semaines

Alors qu'«Israël» se prépare à étendre son agression à Rafah, l’armée israélienne devrait poursuivre ses attaques à grande échelle dans la bande de Gaza «pendant encore six à huit semaines», ont déclaré quatre responsables au fait de la stratégie militaire israélienne à l’agence de presse Reuters.

«Les chefs militaires israéliens pensent pouvoir considérablement affaiblir les capacités du Hamas au cours de cette période, ouvrant la voie à un passage à une phase de moindre intensité de frappes aériennes ciblées et d'opérations des forces spéciales», ajoutent les sources.

Sur le plan diplomatique, les Etats-Unis, principal allié d'«Israël», menacent de bloquer un nouveau projet de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU exigeant «un cessez-le-feu humanitaire immédiat».

Washington menace de mettre son veto au texte présenté par l'Algérie sous le ptrétexte qu'un vote pourrait «aller à l'encontre» des négociations impliquant les médiateurs égyptien, américain et qatari en vue d'une trêve et d'une libération de captifs.

Le Premier ministre du Qatar Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani a cependant affirmé samedi que ces pourparlers n'étaient «pas très prometteurs».

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