WSJ: «Israël» présente un plan d’évacuation des civils de Rafah à l’Égypte
Par AlAhed avec sites web
«Israël» a élaboré un plan d’évacuation des civils, le long de la côte de la bande de Gaza, a annoncé mardi le Wall Street Journal qui a ajouté que «Tel Aviv» l’a présenté à l’Égypte, ces derniers jours.
Selon le Wall Street Journal, le plan prévoit 15 sites contenant chacun 25 000 tentes à travers la bande de Gaza, depuis la limite sud de la ville de Gaza jusqu’à la zone d’al-Mawasi, au nord de Rafah.
«Israël» a présenté le plan à l’Égypte ces derniers jours, selon le journal.
Un fonctionnaire du bureau du Premier ministre israélien a déclaré au «Times of Israel» que plusieurs plans étaient en cours de discussion, mais qu’aucun n’avait encore été approuvé.
Rafah, qui se trouve à la frontière entre Gaza et l’Égypte, est la cible de la prochaine offensive, selon les dirigeants israéliens. Les États-Unis et leurs alliés régionaux ont mis en garde contre les dangers humanitaires que représenterait l’entrée de l’armée dans la ville, qui abrite plus d’un million de réfugiés gazaouis.
Au cours du week-end, le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’est engagé à fournir un «passage sécurisé» aux civils quittant Rafah, sans préciser où iraient les nombreuses personnes massées près de la frontière avec l’Égypte.
Citant des responsables égyptiens, le Wall Street Journal indique qu’«Israël» s’attend à ce que les camps, qui comprendraient des installations médicales, soient financés par les États-Unis et des partenaires arabes.
Juliette Touma, porte-parole de l’Office controversé de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), a déclaré mardi qu’elle n’avait pas été informée d’un quelconque plan d’évacuation israélien et qu’elle n’en faisait pas partie.
«Où allez-vous évacuer les gens, car aucun endroit n’est sûr dans la bande de Gaza, le nord est en ruines, criblé de bombes non explosées, c’est pratiquement invivable», s’est-elle exclamée. «Trop c’est trop. Toute nouvelle escalade serait absolument apocalyptique.»
Les Nations unies «ne participeront pas» au déplacement forcé des Palestiniens vivant actuellement à Rafah, a déclaré la veille le porte-parole du secrétaire général Antonio Guterres.
Netanyahu aurait estimé que, compte tenu de la pression internationale, «Israël» n’a plus qu’un mois pour mener à bien son offensive à Rafah.
Selon un reportage de la «Douzième chaîne», le Premier ministre a récemment déclaré au cabinet de guerre restreint que l’opération devra être achevée avant le Ramadan, qui commence aux alentours du 10 mars et tend à être une période de tensions accrues dans la région.
Alors qu’«Israël» planifiait l’évacuation des civils de Rafah, de hauts responsables israéliens se trouvaient au Caire mardi pour discuter d’un cadre qui permettrait la libération des captifs détenus à Gaza et l’instauration d’une trêve prolongée. Des hauts fonctionnaires des États-Unis, de l’Égypte et du Qatar se trouvent également dans la capitale égyptienne pour reprendre les négociations sur un accord en trois phases qui comprendrait une pause de six semaines dans les combats.