Par AlAhed avec PressTV

L’Iran a fermement condamné les récentes frappes aériennes des États-Unis contre l’Irak et la Syrie, les qualifiant d’illégales et de violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations Unies.

L'ambassadeur permanent de l'Iran auprès des Nations Unies, Amir Saeed Iravani, a fait ces remarques lundi 5 février lors d'un discours à la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur les menaces à la paix et à la sécurité internationales.

Ses commentaires interviennent après que les forces militaires américaines ont attaqué plus de 85 cibles en Irak et en Syrie dans la nuit de vendredi à samedi. Les raids aériens ont duré 30 minutes et ont utilisé plus de 125 munitions de précision. Les États-Unis affirment que ces frappes sont intervenues en réponse à une attaque de drone qui a tué plusieurs soldats américains dans une base isolée en Jordanie.

«L'action militaire américaine est illégitime et injustifiée, et viole de manière flagrante les normes et principes fondamentaux du droit international, et la Charte des Nations unies, en particulier le paragraphe 4 de l'article 2 de la Charte», a déclaré l'ambassadeur d'Iran, ajoutant: «Il s’agit d’une violation flagrante de l’intégrité territoriale, de la souveraineté et de l’indépendance politique de l’Irak et de la Syrie».

Il a également fermement condamné «les actions militaires conjointes des États-Unis et du Royaume-Uni contre le Yémen, qui constituent une violation évidente de la Charte des Nations Unies et du droit international».

M. Iravani a noté que de telles frappes illégales ciblent «les civils et les infrastructures vitales, et mettent en péril la paix et la sécurité régionales, tout en constituant une menace sérieuse à la paix et à la sécurité internationales».

L’ambassadeur iranien a affirmé que «les États-Unis continuent d’occuper le territoire syrien, de piller les biens et les ressources syriennes et de soutenir les séparatistes et les groupes terroristes» dans le pays, alors que «la population syrienne connaît des difficultés économiques et une crise humanitaire en raison des actions hostiles et néfastes des États-Unis».

Il a déclaré qu’après leur intervention militaire illégale en Irak en 2003, «les États-Unis et la soi-disant coalition anti-terrorisme ont ignoré les opinions et les aspirations des Irakiens et ont poursuivi leurs activités et leur présence illégales sous couvert de lutte contre le terrorisme».

«Toutes ces mesures violent le droit international, la Charte des Nations Unies et les résolutions connexes du Conseil de sécurité», a souligné M. Iravani.

Les groupes de résistance sont indépendants

Ailleurs dans ses remarques, l'ambassadeur iranien à l'ONU a évoqué les opérations anti-israéliennes et anti-américaines menées par divers groupes de résistance dans la région de l'Asie de l’Ouest.

«Tous les groupes de résistance de la région sont indépendants et leurs décisions et actions sont motivées par leurs droits légitimes en vertu du droit international, qui incluent la fin de la présence illégale des États-Unis sur leurs territoires, l'arrêt du génocide à Gaza et la fin de l’occupation des territoires palestiniens», a-t-il déclaré.

«Par conséquent, toute tentative d’attribuer ces actions à l’Iran ou à ses forces armées est trompeuse, sans fondement et inacceptable», a ajouté M. Iravani.

Et de poursuivre: «Il est évident pour tout le monde que les causes profondes de la situation actuelle dans la région sont l’occupation, l’agression et la poursuite du génocide et des atrocités horribles qui sont commises par l’Entite israélienne qui est pleinement soutenues par les États-Unis contre des Palestiniens innocents dans la bande de Gaza et en Cisjordanie».

Pour Téhéran, «la seule solution pour mettre fin au conflit dans la région et empêcher les retombées de la guerre est de forcer Israël à mettre fin au génocide à Gaza, d'y établir un cessez-le-feu immédiat, de mettre un terme à la présence américaine en Irak et en Syrie, et d’exercer des pressions pour en finir avec l’occupation sioniste des territoires palestiniens».