Téhéran rejette toute implication dans l’attaque de la base US à la frontière syro-jordanienne
Par AlAhed avec PressTV
L'ambassadeur permanent de l'Iran auprès des Nations Unies a catégoriquement rejeté les accusations portées par les États-Unis concernant l'implication de son pays dans des opérations anti-américaines dans la région de l'Asie de l’Ouest.
Le représentant permanent de l'Iran auprès de l’ONU, Amir Saeed Iravani, a fait ces commentaires dans une lettre adressée lundi 29 janvier au président du Conseil de sécurité de l'ONU.
Cette lettre est intervenue trois jours après que son homologue américaine, Linda Thomas-Greenfield, a écrit une lettre au Conseil de Sécurité, alléguant que «des milices affiliées aux forces armées de la République islamique d'Iran (RII) étaient impliquées dans des actions contre le personnel et les installations américaines en Irak et Syrie».
M. Iravani a affirmé sans équivoque qu’«aucun groupe affilié aux forces armées de la République islamique d'Iran, que ce soit en Irak, en Syrie ou ailleurs, n'opérait directement ou indirectement sous le contrôle de la RII ou qu’il n'agissait en son nom».
«Par conséquent, la République islamique d'Iran n'est pas responsable des actions d'un individu ou d'un groupe dans la région», a ajouté l'ambassadeur iranien à l'ONU.
Au cours des dernières années, les groupes de résistance irakiens ont mené de nombreuses attaques contre des bases militaires abritant les forces d'occupation américaines en Irak et en Syrie voisine.
Les frappes se sont intensifiées depuis le 7 octobre 2023, lorsque l’Entité israélienne, principal allié régional de Washington, a lancé une guerre génocidaire soutenue par les États-Unis contre la bande de Gaza.
Jusqu'à présent, cette agression a coûté la vie à plus de 26 600 civils, pour la plupart des femmes et des enfants, faisant aussi plus de 65 300 blessés.
Pendant ce temps, les États-Unis déploient leurs forces et leurs équipements militaires en Syrie et en Irak sans mandat de l’ONU et sous prétexte de combattre des groupes terroristes, dont «Daech».
Les forces américaines ont maintenu leur présence illégale dans les deux pays, malgré les protestations véhémentes de la population et des hauts responsables, qui n'ont cessé d'appeler Washington à retirer ses troupes.
Faisant référence à la présence américaine dans ces pays, l'ambassadeur iranien a déclaré: «Les actions entreprises par les États-Unis en Syrie et en Irak sont illégales et ignorent à la fois le droit international et la Charte des Nations Unies. Par conséquent, la notification américaine soumise au Conseil de sécurité dans la lettre susmentionnée… manque de fondement juridique et ne parvient pas à légitimer de telles actions».
La réponse écrite d’Iravani a été rendue publique après que la mission permanente de l'Iran auprès de l'ONU a réaffirmé dans un communiqué dimanche soir que le pays n'avait aucun lien avec les attaques contre les forces américaines dans la région.
Les sources d’information ont fait état d’une attaque de drone le dimanche 28 janvier contre une base américaine située à la frontière jordanienne avec la Syrie ; attaque qui a causé la mort de trois militaires américains.
Le communiqué indique que l’Iran n’a aucun lien avec l’attaque, ajoutant que l’incident faisait partie du «conflit entre l’armée des États-Unis d’Amérique et les groupes de résistance de la région qui agissent en représailles».