Le satellite iranien Soraya suscite l’ire de la troïka européenne
Par AlAhed avec PressTV
La France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne ont condamné le 26 janvier le lancement par l'Iran du satellite Soraya la semaine dernière à l'aide du lanceur spatial Ghaem-100 (SLV).
Le SLV utilise une technologie essentielle au développement d'un système de missile balistique à longue portée, qui pourrait également permettre à Téhéran de lancer des armes à plus longue portée, ont estimé les trois pays européens dans un communiqué commun.
Le satellite Soraya est un satellite iranien de télédétection de la série de satellites de recherche SRI fabriqués par le Centre iranien de recherche spatiale et envoyé sur une orbite terrestre basse de 750 km, le 20 janvier.
Les pays européens ont allégué que le lancement de tels satellites permet à l'Iran de tester des technologies qui contribueraient au développement de missiles balistiques de longue portée.
La troïka européenne a également publié un communiqué en novembre dernier en réaction au dévoilement par l’Iran du missile hypersonique Fattah-2. La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont utilisé dans leur communiqué un ton qui reconnaît implicitement la fin des restrictions internationales sur le programme de missiles de la République islamique d'Iran.
Dans ses précédents communiqués publiés avant le 18 octobre contre le programme de missiles iranien, la troïka européenne prétendait généralement que les activités de missiles de l'Iran étaient incompatibles avec la résolution 2231 du Conseil de sécurité.
Elle a dénoncé «plusieurs années de mépris de l’Iran à l’égard des restrictions de l'ONU» dans un nouveau communiqué publié le 30 novembre dernier.
Dans un communiqué commun, la troïka européenne dit que l’Iran continue de développer son programme de missiles malgré les appels internationaux répétés.
Les restrictions de l'ONU sur le programme de missiles iranien ont expiré le 18 octobre 2023.
Sur la base des dispositions de la résolution 2231 du Conseil de sécurité ratifiée en 2015 qui prévoyait d’approuver le Plan global d’action commun (PGAC), les restrictions des Nations unies sur le programme de missiles balistiques de l'Iran, ainsi que les sanctions pétrolières, financières et contre les individus liés au programme nucléaire iranien, ont été levées en octobre 2023.
Le 19 octobre marquait le 8e anniversaire de l'adoption du PGAC par la République islamique d'Iran, les États-Unis et l'Union européenne.
Il y a huit ans jour pour jour, les restrictions énoncées dans la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies concernant le programme de missiles balistiques de la République islamique étaient levées.
Malgré cela, les pays européens avaient annoncé avant cette échéance qu'ils maintiendraient leurs sanctions nationales contre le programme iranien. Ces pays avaient prétendu qu'en raison du «non-respect par l'Iran des termes du PGAC», ils ne voyaient pas la nécessité de lever ces restrictions contre l'Iran le 18 octobre.
«Le lancement de [tels satellites] permettra à l'Iran de tester des technologies qui peuvent être utilisées pour développer davantage son programme de missiles balistiques. Ce programme constitue une menace majeure à la paix et à la sécurité internationales», lit-on dans une autre partie du communiqué de la troïka européenne.
La troïka européenne a prétendu qu’elle s'engageait à prendre toutes les mesures diplomatiques pour «empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire».