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La Corée du Nord tire des missiles de croisière en mer Jaune

La Corée du Nord tire des missiles de croisière en mer Jaune
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Par AlAhed avec AFP

La Corée du Nord a tiré ce mercredi 24 janvier plusieurs missiles de croisière en direction de la mer Jaune, a annoncé l'armée sud-coréenne, alors que les tensions entre Séoul et Pyongyang sont à leur comble.

«Notre armée a détecté plusieurs missiles de croisière lancés par la Corée du Nord en direction de la mer Jaune», a indiqué l'état-major interarmées sud-coréen dans un communiqué.

«Les spécifications détaillées sont analysées de près par les services de renseignement sud-coréens et américains», a-t-il précisé.

Les essais de missiles de croisière ne tombent pas sous le coup des sanctions infligées par l'ONU à la Corée du Nord, contrairement aux missiles balistiques et aux armes nucléaires.

Aggravation des tensions

Les tirs de ce mercredi interviennent alors que la Corée du Sud mène jusqu'à jeudi un exercice d'infiltration de ses forces spéciales au large de sa côte est, «à la lumière de graves problèmes de sécurité» avec le Nord, selon la marine sud-coréenne.

«Nous accomplirons notre mission d'infiltrer profondément le territoire de l'ennemi et de le neutraliser complètement, quelles que soient les circonstances», a déclaré le commandant de l'exercice, cité dans un communiqué.

Les tensions entre les deux Corées se sont fortement aggravées ces derniers mois.

Les deux pays ennemis ont renoncé à des accords conclus en 2018 pour prévenir les incidents armés, renforcé les moyens militaires à la frontière et procédé à des exercices d'artillerie à munitions réelles près du territoire de l'autre.

Accélération des préparatifs militaires

La semaine dernière, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a déclaré que le Sud était le «principal ennemi» de son pays.

Il a dissout les agences gouvernementales dédiées à la réunification et aux contacts avec le Sud, et menacé de déclarer la guerre si son voisin empiétait sur son territoire «ne serait-ce que de 0,001 mm».

Il a également appelé à des changements constitutionnels permettant au Nord d'«occuper» Séoul en cas de guerre, selon l'agence de presse officielle KCNA.

Fin décembre, le dirigeant nord-coréen a ordonné l'accélération des préparatifs militaires en vue d'une «guerre» pouvant «être déclenchée à tout moment».

Il a dénoncé une «situation de crise persistante et incontrôlable», amorcée par Séoul et Washington avec leurs exercices militaires conjoints dans la région.

Le ton est également monté d'un cran au Sud, où le président conservateur Yoon Suk-yeol a averti que Séoul mènerait une riposte «plusieurs fois plus forte» en cas de provocation, mettant en avant les «capacités de réponse écrasantes» de son armée.

Vendredi dernier, Pyongyang a annoncé avoir testé un «système d'armement nucléaire sous-marin» en réponse à des manœuvres navales menées par la Corée du Sud, les Etats-Unis et le Japon dans les eaux au sud de la péninsule.

La Corée du Nord avait également réussi à mettre en orbite un satellite espion fin 2023.

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