L’Égypte s’indigne des accusations israéliennes de blocage de l’aide humanitaire à Gaza
Par AlAhed avec agences
Les autorités égyptiennes ont été scandalisées par les récentes déclarations d'«Israël» devant la Cour internationale de La Haye qui, selon elles, attribuent à l'Égypte la responsabilité de l'entrée insuffisante de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.
Depuis qu'«Israël» a présenté son dossier au tribunal, les médias égyptiens et arabes ont cité à plusieurs reprises l'avocat israélien, Christopher Staker, qui a déclaré vendredi que «l'accès à la bande de Gaza depuis l'Égypte est sous contrôle égyptien et qu'Israël n'est pas légalement obligé d'autoriser l'accès à Gaza depuis ce territoire».
Le journal qatari The New Arab a rapporté dimanche, citant des responsables égyptiens, que le Caire allait mettre en place une équipe de gestion de crise, composée de personnel diplomatique, juridique et de sécurité, afin de discuter des mesures à prendre à la suite des réclamations israéliennes à La Haye.
Les fonctionnaires ont déclaré que l'Égypte avait soumis un mémorandum à la Cour internationale en réponse aux déclarations israéliennes et qu'elle étudiait des mesures alternatives et des démarches liées au point de passage de Rafah.
Un fonctionnaire a déclaré que l'Égypte aurait dû imposer ses conditions à «Israël» pour l'entrée de l'aide et qu'il y avait maintenant une occasion historique de faire pression sur l’entité sioniste et les pays qui le soutiennent, qui sont préoccupés par le rôle de l'Égypte.
Selon le journal arabe Asharq Al-Awsat, basé à Londres, plusieurs hommes politiques égyptiens ont rejeté «les accusations israéliennes» à l'encontre de l'Égypte.
Le sénateur égyptien Hazem El-Gendy a déclaré qu’«Israël essaie de détourner les accusations de lui-même et de les reporter sur l'Égypte, dans le but d'occulter ses crimes contre les Palestiniens».
Il a ajouté que «le monde entier est témoin des efforts de l'Égypte pour parvenir à un cessez-le-feu».
D'autres responsables ont affirmé qu'«Israël tente d'entraîner l'Égypte dans le génocide qu'il a commis à Gaza», soulignant que l'Égypte n'a pas fermé le point de passage de Rafah un seul jour.