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Le chef du Hamas en Egypte pour des discussions sur une nouvelle trêve avec «Israël», vote repoussé à l’ONU

Le chef du Hamas en Egypte pour des discussions sur une nouvelle trêve avec «Israël», vote repoussé à l’ONU
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Par AlAhed avec AFP

Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, est arrivé mercredi en Egypte pour des discussions sur une trêve dans la guerre avec «Israël».

Après plus de deux mois de guerre et malgré la poursuite des bombardements et des opérations de l'armée d'occupation israélienne dans le territoire palestinien assiégé, les tractations se sont multipliées ces derniers jours ainsi que les pressions internationales pour obtenir une seconde trêve qui permettrait aussi d'améliorer la situation humanitaire catastrophique à Gaza.

Négociée par l'Egypte, le Qatar et les Etats-Unis, une précédente pause d'une semaine avait permis fin novembre la libération de 105 captifs israéliens et 240 Palestiniens détenus dans des prisons israéliennes ainsi que l'entrée d'aides humanitaires au territoire palestinien soumis à un siège total depuis le 9 octobre.

Basé au Qatar, le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, est ainsi arrivé mercredi en Egypte. A la tête d'une délégation «de haut niveau», il doit avoir notamment avec le chef du renseignement égyptien, Abbas Kamel, des discussions «sur l'arrêt de l'agression et de la guerre, pour préparer un accord de libération de prisonniers, la fin du siège imposé à la bande de Gaza», avait indiqué mardi à l'AFP une source au sein du Hamas.

«Les discussions au Caire porteront sur de nombreuses propositions dont celle d'une trêve d'une semaine en échange de la libération par le Hamas de 40 prisonniers israéliens», a affirmé mercredi à l'AFP une source proche du Hamas en allusion aux otages retenus à Gaza.

Avant son départ, M. Haniyeh s'est entretenu à Doha avec le ministre des Affaires étrangères iranien Hossein Amir Abdollahian, selon des images diffusées par Téhéran.

Une source au sein du Jihad islamique palestinien a indiqué mercredi à l'AFP que le chef de ce mouvement de résistance, le second plus important de la bande de Gaza, Ziad al-Nakhala, se rendrait également au Caire au début de la semaine prochaine.

«Israël» prêt à une nouvelle pause

Le président de l’entité israélienne Isaac Herzog a déclaré mardi qu'«Israël» était prêt à une nouvelle pause humanitaire et à une aide humanitaire supplémentaire pour permettre la libération des captifs.
Lors d'une rencontre avec les familles des captifs mardi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a de son côté expliqué avoir récemment envoyé «deux fois le chef du Mossad en Europe pour promouvoir un processus de libération».
Tractations en coulisses

D'autres tractations en faveur d'une trêve semblent avoir lieu en coulisses. Selon le site Axios, «Israël» a proposé par l'intermédiaire du Qatar une nouvelle pause d'au moins une semaine dans les combats à Gaza pour organiser la libération de plusieurs dizaines d'otages.
Jusqu'à présent, le Hamas a posé l'arrêt des combats comme préalable à toute nouvelle négociation à ce sujet.

Mardi, le Jihad islamique palestinien a accentué la pression en publiant une vidéo de deux captifs en vie, plaidant pour un compromis qui leur permette de rentrer en «Israël».
D'âpres négociations doivent également se poursuivre mercredi aux Nations unies: depuis lundi, le Conseil de sécurité est incapable d'adopter une résolution permettant d'accélérer l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza.
Le vote a été reporté par deux fois et les membres cherchent la bonne formule pour éviter un veto des Etats-Unis, principal allié d'«Israël». Le texte, qui réclamait initialement une «cessation urgente et durable des hostilités» à Gaza, évoque désormais une «suspension» des combats.

Crise humanitaire

La bande de Gaza est confrontée à une profonde crise humanitaire: la plupart des hôpitaux sont hors service et 85% de la population, soit 1,9 million de personnes, a fui les destructions pour se réfugier dans le sud.
Selon un rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU publié mercredi, la moitié de la population souffre de faim extrême ou sévère, et 90% est régulièrement privée de nourriture pendant une journée entière.

 

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