Liban-Sud: Washington «préoccupé» après un article sur l’utilisation par «Israël» de phosphore blanc américain
Par AlAhed avec AFP
Le gouvernement américain s’est dit «préoccupé» lundi après la publication d’un article du Washington Post, qui avance, analyse de fragments à l’appui, que l’armée d’occupation israélienne aurait utilisé des munitions au phosphore blanc de fabrication américaine lors de frappes sur le sud du Liban en octobre.
Les bombes au phosphore sont des armes incendiaires dont l’usage est interdit contre des civils, mais pas contre des cibles militaires, selon une Convention signée en 1980 à Genève.
«Nous sommes au courant de cet article et nous sommes bien sûr préoccupés. Nous allons poser des questions pour essayer d’en savoir un peu plus», a estimé John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.
«Lorsque nous fournissons des matériaux tels que du phosphore blanc à une autre armée, c’est pour qu’il soit utilisé de cette manière légitime et en accord avec le droit des conflits armés», a-t-il ajouté, tout en précisant que l’utilisation «légitime» du phosphore blanc a pour but «d’éclairer et de produire de la fumée pour dissimuler des mouvements».
«Le phosphore blanc peut être utilisé de façon légitime sur le plan militaire mais pas contre des civils», a également rappelé le porte-parole du département d’Etat américain, Matthew Miller, en assurant que l’administration Biden cherchait à obtenir «des informations supplémentaires».
Les Etats-Unis sont le principal fournisseur d’équipement militaire à «Israël» et le président américain Joe Biden a promis un soutien sans faille à l’Entité israélienne dans la guerre contre le Hamas.
Le Liban accuse «Israël» depuis plusieurs semaines d’avoir utilisé du phosphore blanc lors de raids contre le sud du pays qui ont provoqué de vastes incendies.
L’ONG Amnesty International a affirmé de son côté disposer de «preuves de l’utilisation illégale par Israël du phosphore blanc» entre le 10 et le 16 octobre, et a réclamé une «enquête pour crime de guerre».
Mi-octobre, Human Rights Watch avait également accusé «Israël» d’utiliser du phosphore blanc à Gaza et au Liban.