Gaza: de nombreux martyrs dans des bombardements israéliens sur des écoles de l’Onu, l’ensemble des télécommunications à l’arrêt
Par AlAhed avec agences
De nombreuses personnes auraient été tuées dans des raids aériens israéliens sur deux écoles de l'Organisation des Nations unies (Onu) dans la ville de Gaza, où se réfugient un grand nombre de Palestiniens déplacés, ont indiqué plusieurs médias.
L'agence de presse palestinienne Wafa a fait état lundi d'au moins 50 martyrs et de nombreux blessés dans le quartier d'al-Daraj.
Des attaques aériennes et des tirs d'artillerie auraient été lancés.
Toujours selon Wafa, les services de secours rencontrent de grandes difficultés pour atteindre les abris de l'Onu dans la zone encerclée.
L'ensemble des télécommunications à l'arrêt dans la bande de Gaza
Lundi soir, la compagnie palestinienne des télécommunications Paltel a annoncé que «tous les services de télécommunications de la bande de Gaza» étaient à l'arrêt, en raison «d'une coupure des principaux réseaux de fibre du côté israélien».
Les télécommunications ont déjà été coupées deux fois dans la bande de Gaza, la première fois le 27 octobre lorsque l'armée d’occupation israélienne avait lancé ses opérations au sol dans le nord du territoire palestinien.
La seconde, le 16 novembre, par manque de carburant pour alimenter les générateurs de la compagnie.
L'OMS conteste un ordre de l'armée israélienne de vider un entrepôt d'aide médicale
Le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a contesté lundi un ordre de l'armée israélienne de vider dans les 24 heures un entrepôt d'aide médicale dans le sud de la bande de Gaza.
«Aujourd'hui, l'OMS a reçu une notification des Forces israéliennes pour retirer nos fournitures de notre entrepôt médical dans le sud de la bande de Gaza dans les 24 heures, car les opérations au sol le rendront inutilisable», a annoncé Tedros Adhanom Ghebreyesus, sur le réseau social X (ex-Twitter).
«Nous demandons à Israël de retirer cet ordre et de prendre toutes les mesures possibles pour protéger les civils et les infrastructures civiles, y compris les hôpitaux et les installations humanitaires», a-t-il ajouté.
Lors d'une conférence de presse au Caire, le Dr Ahmed Al-Mandhari, directeur du bureau régional de l'OMS pour la Méditerranée orientale, a par ailleurs assuré que «l'OMS est gravement préoccupée par la reprise des hostilités, y compris les bombardements intensifs à Gaza».
Le nombre croissant de martyrs et la crise humanitaire qui sévit à Gaza ont suscité l'indignation à travers le monde.
Le ministère de la Santé de Gaza affirme que l’agression menée par «Israël» le 7 octobre contre l’enclave palestinienne a tué près de 16.000 personnes.
«Nous avons vu ce qui s'est passé dans le nord de Gaza. Cela ne peut pas servir de modèle pour le sud», a affirmé le patron régional de l'OMS, lors du briefing dans la capitale égyptienne.
«L'intensification des opérations militaires au sol dans le sud de Gaza, particulièrement à Khan Younes, risque de priver des milliers de personnes de soins de santé», a-t-il ajouté.
Selon l'OMS, le nombre d'hôpitaux opérationnels est passé de 36 à 18 en moins de 60 jours. Trois d'entre eux n'assurent que les premiers soins de base, tandis que les autres ne fournissent que des services partiels.
Dans le sud de la bande de Gaza, douze hôpitaux restent encore opérationnels, selon l'OMS.