Reprise de la guerre israélienne à Gaza: «plus de 60 martyrs», l’Unicef dénonce un nouveau «carnage»

Par AlAhed avec agences

Comme plusieurs organisations onusiennes, le chef de l’ONU, Antonio Guterres, a «regretté profondément» la reprise vendredi de la guerre israélienne contre la bande de Gaza.

«J'espère toujours qu'il sera possible de renouveler la pause qui a été instaurée. La reprise des hostilités ne fait que montrer combien il est important d'avoir un véritable cessez-le-feu humanitaire», a-t-il indiqué dans un message posté sur X.

L’Unicef dénonce «ceux qui ont décidé que la tuerie des enfants pouvait reprendre»

Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a pour sa part déploré vendredi la fin de la trêve à Gaza, dénonçant «ceux qui ont décidé que la tuerie des enfants pouvait reprendre».

«L'inaction est, par essence, un feu vert donné à la tuerie des enfants», a affirmé le porte-parole de l'Unicef, James Elder, à des journalistes à Genève, via une liaison vidéo depuis Gaza.

«Il est irresponsable de penser que de nouvelles attaques sur le peuple de Gaza puissent conduire à autre chose qu'un carnage», a-t-il ajouté.

Quelques minutes plus tôt, il avait déjà publié une vidéo dénonçant «une guerre contre les enfants».

La reprise de la guerre est «catastrophique»

Dans le même contexte, le Haut-Commissaire de l'ONU pour les droits de l'homme, Volker Türk, a qualifié vendredi de «catastrophique» la reprise de l’agression israélienne dans la bande de Gaza.

«J'exhorte toutes les parties et tous les États ayant une influence sur eux à redoubler d'efforts, immédiatement, pour garantir un cessez-le-feu», a-t-il également déclaré, jugeant «très troublant» des déclarations israéliennes sur «une expansion et une intensification» de l'offensive.

Un nouveau bilan de «plus de 60 martyrs»

Depuis la fin de la trêve vendredi matin entre «Israël» et le Hamas, les raids aériens israéliens sur la bande de Gaza ont fait «plus de 60 martyrs», a annoncé dans un communiqué le ministère de la Santé du territoire palestinien.

«Le ministère de la Santé a recensé plus de 60 martyrs» ainsi que «des dizaines de blessés dans les bombardements aériens sur des civils», a-t-il indiqué.

Selon des journalistes de l'AFP, les blessés affluent dans les hôpitaux débordés de Gaza où des habitants se pressent également pour donner leur sang.

L’aide humanitaire n’entre plus à Gaza

La trêve entrée en vigueur le 24 novembre entre «Israël» et le Hamas dans le petit territoire palestinien est arrivée à expiration vendredi à 07H00 locales (05H00 GMT).

Déjà prolongée deux fois, cette pause, négociée par le Qatar, les Etats-Unis et l'Egypte, a permis jusqu'à présent la libération de 80 otages israéliens, des femmes et des enfants, et de 240 prisonniers palestiniens. Une vingtaine d'étrangers ou binationaux, en majorité des Thaïlandais travaillant en Entité israélienne, ont également été libérés hors du cadre de l'accord.

Alors que les bombardements israéliens ont repris ce matin, l’entrée de camions d’aide humanitaire et de carburant à Gaza depuis l’Égypte a été interrompue, selon Reuters.

La trêve avait permis d’augmenter l’aide humanitaire qui entrait au compte-goutte dans le territoire, mais les conditions de vie y sont toujours extrêmement difficiles.

Depuis le 7 octobre, «Israël» bombardait violement la bande de Gaza, faisant plus de 15.000 martyrs palestiniens, dont au moins 6.150 enfants et jeunes âgés de moins de 18 ans, d’après le gouvernement du Hamas.