1er jour de la trêve: 39 prisonniers palestiniens libérés en échange de 25 otages du Hamas, dont 13 Israéliens
Par AlAhed avec agences
De premiers otages israéliens et étrangers enlevés par le Hamas lors de son opération héroïque Déluge d’al-Aqsa ont été libérés vendredi, en vertu d'un accord qui a abouti à la libération également 39 prisonniers palestiniens, dont des femmes et des mineurs, mais aussi à une trêve dans la bande de Gaza.
Pour la première fois en sept semaines de guerre, cette trêve, entrée en vigueur vendredi à l'aube, offre un répit aux habitants de la bande de Gaza, assiégée et bombardée depuis le 7 octobre par l'armée d’occupation israélienne.
Une source des «services de sécurité israéliens» a indiqué à l'AFP qu'ils avaient réceptionné «13 otages israéliens» qui sont désormais en Entité israélienne.
Quatre enfants et six femmes âgées figurent sur la liste officielle des otages libérés.
Deux sources proches du Hamas avaient précédemment annoncé que ces otages avaient été remis au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans la bande de Gaza, avant de passer en Egypte.
En vertu de l'accord de trêve, «39 femmes et enfants détenus dans les prisons israéliennes» ont également été libérés, a annoncé le ministère qatari des Affaires étrangères.
Selon le CICR, ils doivent être transférés en Cisjordanie, territoire palestinien occupée par «Israël» depuis 1967.
L’accord conclu porte sur une trêve renouvelable de quatre jours pendant lesquels 50 otages retenus à Gaza doivent être libérés, de même que 150 Palestiniens détenus dans les geôles israéliennes.
«Un geste»
Dans le même temps, et en marge de l'accord principal, dix Thaïlandais et un Philippin retenus eux aussi en otage ont été libérés, selon le ministère qatari.
Une source proche du Hamas a évoqué «un geste» du mouvement de la résistance palestinien.
«Israël» a diffusé une liste de 300 Palestiniens susceptibles d'être libérés au total si la trêve est prolongée, comptant 33 femmes et 267 jeunes de moins de 19 ans.
Parmi ces détenus, 49 sont membres du Hamas.
Les célébrations se répandent dans toute la Palestine
Les prisonniers palestiniens libérés de la prison palestinienne d’«Ofer» sont arrivés dans la ville de Beitunia, à l’ouest de Ramallah en Cisjordanie occupée, au milieu d’un accueil public massif.
Des hommes et femmes dans les rues scandaient des slogans pour la résistance et pour Gaza, tandis que les prisonniers et prisonnières palestiniens libérés ont brandi des signes de victoire.
La bande de Gaza a été le théâtre de célébrations massives autour de l’accord sur les prisonniers après la libération du premier groupe de prisonniers.
Des takbirs retentissaient dans les mosquées de la ville de Jénine et de son camp, se réjouissant de la libération des prisonniers.
Dans son premier discours après sa libération, la prisonnière libérée Marah Bakir, originaire d’al-Qods occupée, a déclaré: «Le sentiment de liberté, en échange du sang des martyrs de la bande de Gaza, et à la lumière du grand sacrifice de mon peuple là-bas, est très difficile».
Les militants ont partagé le moment où la prisonnière Malak Suleiman, libérée par la résistance à Gaza, a rencontré sa famille dans la ville de Beit Safafa, à al-Qods occupée. Elle a été arrêtée le 9 février 2016 alors qu’elle se trouvait dans le quartier de Bab al-Amoud, dans la vieille ville, portant son cartable, puis a été battue et maltraitée. Elle a été condamnée à 10 ans de prison. Après appel, la peine a été réduite à neuf ans.
Pour sa part, la prisonnière libérée Sarah Abdullah a remercié les combattants de la résistance à Gaza, ajoutant: « Je suis fière du Hamas, j’aime beaucoup Gaza et je suis fière de Mohammad Al-Deif et Al-Sanwar, car ce sont les seuls qui étaient à nos côtés».
Les jeunes prisonniers palestiniens, libérés des geôles israéliennes, ont effectué la prosternation de remerciement immédiatement après leur libération.
D’un autre côté, le Croissant-Rouge palestinien a rapporté avoir transféré un prisonnier de 17 ans libéré au complexe médical de Ramallah après que les forces d’occupation l’ont attaqué.
Pour sa part, le responsable du Bureau des Martyrs, des Prisonniers et des Blessés du mouvement Hamas, Zaher Jabarin, a affirmé que «la conclusion de l’accord de trêve humanitaire n’aurait pas été possible sans la fermeté de notre patient peuple stationné à Gaza, sans leur détermination à déjouer le complot de déplacement, et sans l’héroïsme de la résistance qui a forcé les néo-nazis à se soumettre à ses conditions».
À son tour, le chef du Syndicat des journalistes palestiniens, Omar Nazzal, a déclaré dans un entretien avec AlMayadeen que «les manifestations de joie suite à la victoire se sont répandues à Beitunia malgré les sentiments de douleur pour les martyrs».
De nouvelles libérations d'otages et de prisonniers sont attendues samedi au deuxième jour de la trêve.