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La Corée du Nord renforce sa présence militaire à la frontière après le lancement de son satellite espion

La Corée du Nord renforce sa présence militaire à la frontière après le lancement de son satellite espion
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Par AlAhed avec AFP

La Corée du Nord a annoncé jeudi 23 novembre qu'elle allait renforcer sa présence militaire à sa frontière avec la Corée du Sud, après avoir mis en orbite un satellite espion, selon Séoul.

Après deux échecs en mai et en août, une fusée a décollé mardi de Corée du Nord et a placé en orbite le satellite d'observation militaire «Malligyong-1», selon les médias d'État.

La Corée du Sud a confirmé jeudi que la mise sur orbite avait réussi.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a assisté personnellement au lancement de la fusée, et a déjà étudié des photographies des principales bases militaires américaines dans l'île de Guam, prises par le satellite.

Le lancement a eu lieu «en violation des résolutions de l'ONU qui interdisent à Pyongyang de se servir de technologies de missiles balistiques», selon Séoul.

Il a été condamné par la Corée du Sud, le Japon, les États-Unis et les Nations unies.

Le satellite a été «placé sur une trajectoire orbitale», a indiqué jeudi le Service national de renseignement du Sud lors d'un briefing avec des députés.

Accord suspendu

Après le lancement, Séoul a partiellement suspendu mercredi un accord militaire conclu le 19 septembre 2018 avec la Corée du Nord pour prévenir les incidents armés le long de la frontière intercoréenne (en créant notamment des «zones tampon» maritimes), et a immédiatement déployé des «moyens de surveillance et de reconnaissance» à cette frontière.

Le ministère nord-coréen de la Défense a qualifié les mesures prises par Séoul d'«imprudentes» et a annoncé qu'il suspendait également l'accord de 2018, dans son intégralité.

La Corée du Nord «ne sera plus jamais liée» par cet accord «réduit depuis longtemps à un vulgaire bout de papier», a affirmé le ministère dans un communiqué cité par l'agence officielle KCNA.

Pyongyang va désormais «déployer des forces armées plus puissantes et du matériel militaire de type nouveau dans la région située le long de la ligne de démarcation militaire», a-t-il averti.

La Corée du Nord a également tiré un missile balistique tôt jeudi, mais ce lancement a échoué, selon l'état-major interarmées de Séoul.

Le ministère de la Défense de Corée du Nord a répété jeudi que le lancement du satellite par Pyongyang s'inscrivait dans le cadre du «droit à l'autodéfense» du pays et a fustigé la réaction «extrêmement hystérique» de Séoul.

Le Sud «doit payer cher ses provocations politiques et militaires irresponsables et graves qui ont poussé la situation actuelle vers une phase incontrôlable», a poursuivi le ministère.

Le satellite commencera officiellement son travail de reconnaissance le 1er décembre, d'après KCNA.

Selon des experts, la mise en orbite réussie d'un satellite espion améliorerait les capacités de collecte de renseignements de la Corée du Nord, en particulier au-dessus de la Corée du Sud et de Guam, et fournirait des données cruciales en cas de guerre.

En 2021, Kim Jong-un avait fait du développement d'un satellite espion l'une des priorités du régime.

La Corée du Sud prévoit pour sa part de lancer son premier satellite espion, via une fusée SpaceX, le 30 novembre depuis les États-Unis.

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