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«Israël» doit cesser d’utiliser l’eau comme une «arme de guerre», avertit un expert de l’ONU

«Israël» doit cesser d’utiliser l’eau comme une «arme de guerre», avertit un expert de l’ONU
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Par AlAhed avec sites web

«Israël» doit permettre l’approvisionnement de Gaza en eau potable et en carburant «avant qu’il ne soit trop tard», a prévenu vendredi un expert de l’ONU, qui a appelé les autorités israéliennes à cesser d’utiliser l’eau comme une «arme de guerre».

En vertu du droit international, priver délibérément les civils des conditions nécessaires à la vie dans le but de les détruire est considéré comme un acte d’extermination et un crime contre l’humanité, a déclaré Pedro Arrojo-Agudo, rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de l’homme à l’eau potable et à l’assainissement.

«Chaque heure qui passe sans qu’Israël empêche la fourniture d’eau potable dans la bande de Gaza, au mépris le plus total du droit international, fait courir aux habitants de Gaza le risque de mourir de soif et de maladies liées au manque d’eau potable», a-t-il souligné.

L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient a indiqué que l’épuisement total des réserves de carburant à Gaza et le manque d’électricité qui en résulte ont des effets dévastateurs, notamment la rupture totale de l’approvisionnement en eau, des systèmes de gestion des eaux usées, des services d’assainissement, des réseaux de communication et des établissements médicaux.

«Je tiens à rappeler à Israël que le fait d’empêcher sciemment les fournitures nécessaires à l’approvisionnement en eau potable d’entrer dans la bande de Gaza constitue une violation du droit international humanitaire et des droits de l’homme», a ajouté M. Arrojo-Agudo.

«L’impact sur la santé publique et l’hygiène sera inimaginable et pourrait faire plus de victimes civiles que le bilan déjà colossal des bombardements sur Gaza», a-t-il souligné.

Il a rappelé que ce sont les enfants, en particulier ceux de moins de cinq ans, et les femmes qui souffrent le plus de la situation d’urgence en matière d’eau et d’assainissement.

«Ces victimes souvent invisibles de la guerre peuvent être évitées et Israël doit les éviter», a-t-il déclaré. «Israël doit cesser d’utiliser l’eau comme arme de guerre».

«Les gens souffrent»

Selon l’Unrwa, environ 70% des habitants de Gaza doivent boire de l’eau contaminée ou de l’eau salée pour survivre.

De nombreuses installations d’eau dans l’ensemble du territoire assiégé ont cessé de fonctionner, dont deux des principales stations publiques de pompage des eaux usées dans le sud, ainsi que plusieurs autres: 60 puits dans le sud de Gaza, deux principales usines de dessalement à Rafah et dans le centre de la bande de Gaza, et l’usine de traitement des eaux usées de Rafah.

«Les gens souffrent déjà de déshydratation et de maladies hydriques en raison de la consommation d’eau salée et polluée provenant de sources non sécurisées», a précisé M. Arrojo-Agudo.

Et de poursuivre: «Si l’on ajoute à cela le déplacement massif de milliers de personnes ces derniers jours, on obtient le scénario idéal pour une épidémie qui ne fera que punir les innocents, une fois de plus».

L’Unrwa a prévenu que les opérations humanitaires commenceraient à s’effondrer cette semaine en raison du manque de carburant.

Le carburant est nécessaire pour alimenter de nombreux aspects de l’effort d’aide, y compris les processus de désalinisation, la production d’électricité, les équipements médicaux et les camions utilisés pour acheminer l’aide cruciale qui arrive au poste-frontière de Rafah pour la population de Gaza.

«Les décès d’enfants dus à la soif et à la maladie sont moins visibles et plus silencieux que ceux causés par les bombes, mais ils sont tout aussi meurtriers, voire plus», a affirmé M. Arrojo-Agudo, qui a exhorté la communauté internationale à veiller à ce qu’«Israël» respecte les obligations qui lui incombent en vertu du droit international.

«Le sort des Palestiniens de Gaza est entre les mains d’Israël», a-t-il conclu.

Les rapporteurs spéciaux font partie de ce que l’on appelle les procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

Ce sont des experts indépendants qui travaillent sur une base volontaire, ne font pas partie du personnel de l’ONU et ne sont pas rémunérés pour leur travail.

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