Agression israélienne à Gaza: un nouveau bilan de 12 000 martyrs, de hauts responsables onusiens réitèrent l’appel à un «cessez-le-feu»
Par AlAhed avec AFP
Les chefs des opérations humanitaires de l'ONU, du Commissariat aux réfugiés et de l'OMS ont exigé vendredi un «cessez-le-feu humanitaire» dans la bande de Gaza pour 2,2 millions de personnes piégées par «l'horreur» de l’agression israélienne, qui a déjà fait 12 000 martyrs.
«On ne demande pas la lune. Nous demandons des mesures de base nécessaires pour répondre aux besoins essentiels de la population civile et juguler le cours de cette crise», s'est insurgé le patron des opérations humanitaires de l'ONU Martin Griffiths, dans une intervention vidéo lors d'une réunion plénière informelle de l'Assemblée générale des Nations unies à New York.
«Un cessez-le-feu humanitaire. Appelons ça comme on veut, mais ce qu'il faut d'un point de vue humanitaire est simple: arrêter les combats pour permettre aux civils de se déplacer en sécurité», a tonné M. Griffiths devant les Etats membres
Son collègue Volker Türk, Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme (HCR), a aussi réclamé «un cessez-le-feu pour des raisons humanitaires et liées aux droits humains, et la fin des combats».
«Il ne s'agit pas uniquement de livrer en urgence des vivres et une assistance humanitaire significative, mais aussi de créer un espace pour sortir de cette horreur», a tempêté M. Türk.
Mercredi, brisant son silence pour la première fois en plus d'un mois de guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU avait voté pour des «pauses et couloirs humanitaires» de quelques jours dans la bande de Gaza.
Le texte a recueilli 12 voix pour et trois abstentions (Etats-Unis, Royaume-Uni, Russie) et est la première résolution adoptée par le Conseil depuis fin 2016 sur le «dossier israélo-palestinien» qui divise l'instance onusienne.
Ce «cessez-le-feu humanitaire», a imploré M. Griffiths «qu'on le fasse tant que c'est possible afin de débloquer une réponse humanitaire, que l'on donne à la population de Gaza de quoi respirer après les terribles événements qu'elle a subis ces dernières semaines».
«Et, sans condition, qu'on libère tous les otages», a-t-il martelé.
«Nous sommes du côté de l'humanité»
La bande de Gaza vit sous les bombes depuis le 7 octobre.
Les bombardements israéliens incessants ont fait 12.000 martyrs, majoritairement des civils, dont 5.000 enfants, selon un nouveau bilan publié vendredi par le ministère de la Santé à Gaza.
D'après l'armée d’occupation israélienne, 51 de ses soldats sont morts lors de combats avec les groupes de la Résistance palestiniens.
Enfin le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus a martelé que le système de santé gazaoui était «près de s'effondrer» et jugé «l'échelle de la réponse d'Israël de plus en plus injustifiable».
«L'OMS, comme le reste du système des Nations unies, est impartial. Nous ne sommes ni d'un côté ni de l'autre. Nous sommes du côté de l'humanité», a-t-il conclu.