noscript

Please Wait...

«Alignement» de Macron sur «Israël»: fronde parmi les ambassadeurs de France

«Alignement» de Macron sur «Israël»: fronde parmi les ambassadeurs de France
folder_openFrance access_timedepuis 5 mois
starAJOUTER AUX FAVORIS

Par AlAhed avec agences

Un «geste inédit» dans l’histoire de la diplomatie française. Une dizaine d’ambassadeurs de France en poste dans des pays du Moyen-Orient au Maghreb ont adressé une note collective au Quai d’Orsay dans laquelle ils regrettent l’alignement d’Emmanuel Macron sur les thèses israéliennes depuis le début de la guerre en cours dans la bande de Gaza, a rapporté mardi le journal français Le Figaro.

Macron a apporté un soutien inconditionnel à «Israël» et son «droit à se défendre» dès le déclenchement de l’opération «Déluge d’Al Aqsa» par le Hamas palestinien, le 7 octobre dernier.

Le 24 octobre, il s’est rendu en Entité israélienne où il a fait polémique avec sa proposition de réactiver la coalition internationale pour lutter contre le Hamas en Palestine.

Néanmoins, avec la persistance des bombardements israéliens sur la bande de Gaza qui ont fait un nombre ahurissant de victimes (plus de 11 000 martyrs), le président français a tenté d’équilibrer sa position. Le 10, novembre, il a appelé à un cessez-le-feu, dans un entretien à la BBC britannique, devenant le premier dirigeant d’un grand pays occidental à le faire. Macron a exhorté «Israël» à cesser de tuer des bébés et des femmes.

Le chef de l’État a ajouté de la confusion à sa position en appelant, après les critiques qui ont fusé en France de la part des pro-israéliens et en «Israël» notamment de la part du «premier ministre» Benjamin Netanyahou, le «président israélien» Isaac Herzog pour lui réitérer le soutien de la France.

La position de la France au début de la crise est «incomprise» pour les ambassadeurs auteurs de la note, qui la jugent aussi en «rupture» avec le traditionnel équilibre de la diplomatie française sur «le dossier israélo-palestinien», affirme au Figaro un diplomate qui a lu la note. Celui-ci résume que le document n’est pas «un brûlot», mais il peut être qualifié de «note de dissidence».

Selon la même source, les ambassadeurs relèvent une «perte de crédibilité» de la France et déplorent sa «mauvaise image» au Moyen-Orient, imputant, «sous une forme assez diplomatique» la responsabilité d’une telle situation aux positions du président Macron.

Ils soulignent que dans le monde arabe, des critiques sont adressées aux États-Unis et au Royaume-Uni mais aussi à la France, comme le montrent les manifestations devant ses ambassades.

«Nous sommes parfois accusés de complicité de génocide», commente un diplomate en poste à Paris, cité par le Figaro.

La crise en cours est plus grave que celle qui a suivi la publication de caricatures du Prophète Mohammad en France, estiment les ambassadeurs frondeurs. Cette fois, la défiance vis-à-vis de Paris risque d’être «durable».

L’existence de la note est confirmée par trois anciens ambassadeurs au Maghreb et au Moyen-Orient, mais aussi, implicitement, par l’Élysée et le Quai d’Orsay qui ont répondu à une sollicitation du Figaro qu’ils ne commentent pas une «correspondance diplomatique qui est, par définition, confidentielle», ajoutant que la décision en matière diplomatique revient aux autorités élues.

Selon le Figaro, l’inquiétude des ambassadeurs est largement partagée au Quai d’Orsay où règne un sentiment d’être «marginalisés» sur le dossier par l’Élysée.

«Ils ont pris leurs responsabilités» et ce n’est qu’une «première étape», indique un diplomate en poste au Quai d’Orsay, présenté comme étant proche des contestataires.

Comments

//