Attaques israéliennes contre les hôpitaux à Gaza: mort de 6 bébés prématurés à al-Shifa, l’ONU appelle à une «action urgente»
Par AlAhed avec agences
Le vice-ministre de la Santé du gouvernement Hamas a indiqué lundi que «six bébés prématurés» et «neuf patients en soins intensifs» étaient morts en raison du manque d'électricité à l'hôpital al-Shifa, le plus grand de la bande de Gaza pilonnée et assiégée par «Israël».
Dimanche, Youssef Abou Rich avait affirmé que «cinq bébés prématurés» et «sept patients en soins intensifs» étaient morts.
«Nous redoutons de voir ce bilan encore grimper d'ici le matin», a-t-il ajouté.
L’hôpital avait annoncé samedi que 39 bébés prématurés étaient encore à al-Shifa et que des infirmiers procédaient à des «massages respiratoires à la main» pour les maintenir en vie.
Un médecin de l'ONG Médecins sans frontières (MSF) indiquait également que 17 patients se trouvaient en soins intensifs.
Le service de cardiologie de l'hôpital al-Shifa complètement détruit
M. Abou Rish a rapporté dimanche que lors d’un raid israélien, le service de cardiologie de l'hôpital al-Shifa a été détruit alors que les combats aux alentours font rage.
«Israël a complètement détruit le service de cardiologie de l'hôpital al-Shifa... Le bâtiment de deux étages a été complètement détruit lors d'une frappe aérienne», a-t-il déclaré.
L’hôpital, situé au nord de Gaza, est actuellement encerclé par des chars israéliens et fait face à une panne d’électricité car son dernier générateur manque de carburant.
«Le monde ne peut pas rester silencieux»
Dans ce contexte, les directeurs régionaux du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) et de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont appelé dimanche à une «action internationale urgente» pour mettre fin aux attaques israéliennes contre les hôpitaux de la Bande de Gaza.
«La violence doit cesser maintenant. Un accès sûr, sans entrave et durable pour acheminer le carburant et les fournitures médicales est désormais nécessaire afin d'assurer le maintien des services vitaux à Gaza», ont-ils averti déplorant les bombardement israéliens contre l'hôpital pédiatrique al-Rantissi, les hôpitaux al-Shifa et al-Qods, au nord de la bande de Gaza.
L’entité sioniste a commencé ses opérations génocidaires contre la bande de Gaza le 7 octobre suite à l'opération Déluge d'Al-Aqsa des groupes de résistance.
Selon un dernier bilan, plus de 11 000 Palestiniens, dont 4 506 enfants, ont été tués et 27 490 autres blessés.
«Israël» a également privé la population de l'enclave palestinienne d'eau, d'électricité, de médicaments et de carburant.
Selon le ministère de la Santé de Gaza, 21 des 35 hôpitaux dotés de services d'hospitalisation ont cessé de fonctionner, soit en raison des dégâts causés par les bombardements israéliens, soit par manque de carburant.
«Au cours des 36 derniers jours, l'OMS a enregistré au moins 137 attaques israéliennes contre des établissements de santé à Gaza. Ces frappes ont déjà laissé 521 tués et 686 blessés. En outre, 16 membres du personnel de santé et du personnel médical ont perdu la vie lors des frappes israéliennes. 38 autres personnes ont été blessées», ont indiqué les responsables de l'ONU dans leur communiqué.
Les hôpitaux de Gaza sont surpeuplés et ne peuvent fournir que des services d'urgence, des interventions chirurgicales vitales et des services de soins intensifs très limités.
«Les attaques d'Israël contre des installations médicales et civiles sont «inacceptables et une violation du droit international humanitaire et des droits de l'homme», rappelle le texte.
Et de souligner: «Elles ne peuvent pas être tolérées. Le droit de demander une assistance médicale, surtout en temps de crise, ne devrait jamais être refusé».
«Le monde ne peut pas rester silencieux face aux scènes de mort, de destruction et de désespoir dans les hôpitaux à Gaza, censés être un refuge sûr pour les civils. Une action internationale décisive est nécessaire maintenant pour garantir un cessez-le-feu immédiat pour des raisons humanitaires, empêcher de nouvelles pertes en vies humaines et préserver ce qui reste du système de santé à Gaza», ont-ils lancé.