Gaza: 49 journalistes ont été tués depuis le début de l’agression israélienne
Par AlAhed avec agences
Le bureau des médias du gouvernement dans la Bande de Gaza a annoncé, mardi le 7 novembre, que le nombre de journalistes tués dans la guerre israélienne contre Gaza est passé à 49.
«Le bilan des journalistes tués pendant cette guerre s'est élevé à 48 après la mort du journaliste travaillant pour la radio al-Aqsa (locale), Yahya Abu Maniaa», a précisé le bureau dans un communiqué.
Le journaliste palestinien a été tué, mardi, lors d'un raid israélien sur la ville de Gaza, selon la radio la Voix d'al-Aqsa (Sawt Al-Aqsa).
«Nous pleurons notre collègue, le journaliste Yahya Abu Maniaa, qui a été tué dans les bombardements sionistes dans la ville de Gaza», a annoncé la radio.
De son côté, l'agence de presse officielle palestinienne Wafa a rapporté citant un communiqué du bureau gouvernemental à Gaza que le journaliste, Mohammad Abu Hassira et plusieurs membres de sa famille ont été tués par un bombardement israélien ayant visé dans la nuit du 5 au 6 novembre leur maison à l'ouest de la bande de Gaza, portant ainsi le bilan total des journalistes tués depuis le 7 octobre à 49, selon le correspondant de l’agence officielle turque Anadolu.
Ce journaliste palestinien, employé par l’agence Wafa, est le neuvième journaliste tué en 7 jours, depuis le 1er novembre.
Atteinte au devoir de protection des journalistes
Si «Israël» répète que son armée «ne prend pas les journalistes pour cible», elle ne cache pas son désintérêt quant à leur protection.
Selon les informations recueillies par Reporters sans frontières (RSF) à ce jour, au moins 10 journalistes décédés à Gaza ont été tués alors qu’ils étaient manifestement en train de couvrir l’actualité.
Plus de 50 bureaux de presse ont été détruits complètement ou partiellement par des raids aériens israéliens.
Le dernier en date est le bureau de l'AFP, bombardé le 3 novembre dernier.
Quelques jours auparavant, le 28 octobre, au seuil du black-out médiatique imposé pendant une offensive terrestre, l'armée d’occupation israélienne a informé l’AFP ainsi que l’agence de presse Reuters qu'elle ne pouvait pas «assurer la protection de leurs journalistes à Gaza».
«La situation à Gaza est une tragédie pour le journalisme: plus d’un reporter tué par jour depuis le 7 octobre. Ce bilan des professionnels de l’information tués, parmi les milliers de civils, s'alourdit de jour en jour. Avec ses frappes, l'armée israélienne les élimine de fait les uns après les autres, tout en trahissant par des propos inadmissibles son mépris assumé du droit international humanitaire», dénonce RSF.
«La situation est urgente: nous appelons à la protection des journalistes à Gaza, et à ce que les journalistes étrangers puissent y entrer et y travailler librement», appelle l’organisation.
Un journaliste tué au Liban, 6 autres blessés
Outre les 49 journalistes tués à Gaza, le photojournaliste de Reuters Issam Abdallah a été tué au Sud-Liban le 13 octobre, lors de raids israéliens qui ont blessé six de ses collègues travaillant pour l'AFP, Reuters et la chaîne qatarienne Al Jazeera.
Depuis le 7 octobre, l’armée israélienne mène une guerre dévastatrice contre Gaza, au cours de laquelle 10 022 Palestiniens ont été tués, dont 4 104 enfants et 2 641 femmes, et plus de 25 000 blessés.