Liban-Sud: «Israël» cible une voiture civile, martyre de 3 filles et leur grand-mère… La Résistance bombarde «Kiryat Shmona»
Par AlAhed avec sites web
L’armée d’occupation israélienne a pris pour cible dimanche une voiture sur la route entre Aïnata et Aïtaroun (Liban-Sud), causant le martyre de quatre personnes, dont trois enfants. En représailles à ce crime, la Résistance islamique au Liban a bombardé la colonie israélienne «Kyriat Shmona». L’attaque a également été largement dénoncée par les responsables politiques libanais.
Dans les faits, deux voitures civiles roulaient sur la route de Mouaysera, entre Aïnata et Aïtaroun, au sud du pays à plusieurs kilomètres de la frontière du Liban avec la Palestine occupée. La première appartenant à Samir Abdel Hussein Ayoub (un journaliste originaire de Aïnata) et la seconde conduite par Hoda Abdel Nabi Hijazi (nièce de Samir), accompagnée de sa mère, Samira Ayoub, et de ses trois filles.
Suite aux tirs israéliens, à partir d’un drone, selon des médias libanais, Samir Ayoub et Hoda Hijazi ont été blessés alors que la grand-mère et les trois enfants ont été tués.
«Kiryat Shmona» bombardée
En réponse à «ce crime odieux et brutal commis cet après-midi par l’ennemi sioniste», la Résistance islamique au Liban a annoncé, dans un communiqué dimanche soir, que ses «moudjahidines ont bombardé, vers 19h20 du dimanche 5/11/2023, la colonie israélienne de Kiryat Shmona», située à 2-3 km de la frontière libanaise, «au moyen d’un certain nombre de missiles Grad (Katioucha)».
«La Résistance islamique affirme qu’elle ne tolérera jamais aucune atteinte ou agression contre des civils, et sa réponse sera ferme et puissante», poursuit le communiqué.
Les images de la colonie «Kiryat Shmona» diffusées par les médias israéliens montrent des explosions puis des incendies dans plusieurs endroits.
Plainte urgente déposée au Conseil de sécurité de l’ONU
Cette attaque a suscité plusieurs condamnations de la part de la classe politique libanaise.
Premier à réagir, le député du Hezbollah Hassan Fadlallah a considéré que ce «crime est un développement dangereux et l’ennemi paiera le prix de ses crimes contre les civils».
Le chef du Parlement Nabih Berri a pour sa part déclaré: «La dernière banque de cibles de l’occupation israélienne est le crime qu’elle a commis contre les enfants sur la route entre Aïnata et Aïtaroun, aboutissant au martyre d’une femme et de se trois petits-enfants».
«Ce qui s’est passé atteste, sans le soupçon d’aucun doute, qu’Israël et ses niveaux militaire et politique, ainsi que l’un de ses spécimens, son ministre du Patrimoine qui a appelé pour l’utilisation de la bombe nucléaire contre le peuple palestinien à Gaza, représente un modèle de terrorisme d’État organisé, et que ce que fait l’entité israélienne depuis Gaza jusqu’au sud du Liban s’inscrit dans le même contexte», a-t-il souligné.
Commentant l’attaque de Aïnata, le Premier ministre sortant, Najib Mikati, a déclaré que «l’agression d’Israël contre des civils au Liban et la mort de quatre personnes, dont trois enfants, dans le Sud ce soir, ainsi que les blessures infligées à d’autres civils, constituent un crime odieux qui s’ajoute aux antécédents criminels d’Israël».
Dans un communiqué dimanche soir, il a souligné que «ce crime est une tache de honte sur la conscience du monde qui ignore les actions de l’occupation israélienne dans le sud du Liban et à Gaza».
M. Mikati a ajouté que ce crime sera suivi de près par le gouvernement qui déposera une plainte auprès du Conseil de sécurité. «Les États membres du Conseil de sécurité devraient appliquer la Charte des Nations unies et agir pour mettre fin aux agressions».
Dans le même contexte, le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a annoncé: «Nous avons commencé à préparer une nouvelle plainte urgente que nous soumettrons demain au Conseil de sécurité de l’ONU en réponse au crime commis par Israël à Aïnata contre les trois enfants et la famille innocente».
Quatre secouristes blessés
Dans la matinée, une ambulance de l’association du Scoutisme du Message islamique, appartenant au mouvement Amal, avait également fait l’objet de tirs israéliens, à Teir Harfa, dans le casa de Tyr, le secteur occidental du sud du Liban.
Quatre secouristes ont été blessés.
Dans la journée de dimanche, la Résistance islamique a revendiqué plusieurs opérations contre des positions israéliennes frontalières, en l’occurrence la caserne d’«Avivim», la position «Jal al-Deir» et «Miskav Am».
Elle a, au milieu de la journée, évoqué deux opérations successives contre la position «al-Bayad Blida» à 40 minutes d’intervalle: dans la première elle a visé «un véhicule militaire» causant «des pertes parmi ses occupants» et dans la seconde «un attroupement de soldats».
Dans l’après-midi, elle tiré sur la position «al-Dhayra».
Elle a aussi annoncé le martyre de trois de ses combattants: Ahmad Mohamad Slim, Qassem Ibrahim Abou Taam et Rayan Youssef Darwich.