L’armée d’occupation bombarde la plus vieille église de Gaza, faisant «un grand nombre de martyrs et de blessés»

Par AlAhed avec agences

Après avoir visé des ambulances, des hôpitaux, des tours résidentielles et des mosquées, l’armée de l’air de l’occupation israélienne a bombardé, jeudi soir, l’église grecque-orthodoxe de Saint-Porphyre, la plus vieille église à Gaza.

De nombreux déplacés, qui s’étaient abrités dans l’enceinte de cette église, sont tombés en martyre, dont 18 issus des familles chrétiennes.

Dans un communiqué, le ministère gazaoui de la Santé a affirmé que le raid a fait «un grand nombre de martyrs et de blessés» dans l’enceinte de l’église.

Le bilan humain de cette frappe est pour l’heure indéterminé.

Le raid a endommagé une façade de l’église et fait s’écrouler un bâtiment la jouxtant, dans lequel environ 80 personnes avaient trouvé refuge pour échapper aux bombardements, selon le Wall Street Journal.

Le quotidien américain précise, citant des témoins sur place, qu’environ 500 personnes, chrétiens et musulmans, s’étaient réfugiées sur le site de l’église en fuyant leurs maisons.

D’après ces témoins, des dizaines de personnes se trouvaient également dans la salle de réunion de l’église, qui a été endommagée.

«Un crime de guerre qui ne peut être ignoré»

Le Patriarcat orthodoxe d’al-Qods occupée (Jérusalem) a condamné «avec la plus grande fermeté la frappe aérienne israélienne qui a touché l'enceinte de son église dans la ville de Gaza», selon un communiqué publié sur son site officiel.

«Le Patriarcat souligne que cibler les églises et leurs institutions, ainsi que les abris qu'ils fournissent pour protéger les citoyens innocents, en particulier les enfants et les femmes qui ont perdu leurs maisons en raison des frappes aériennes israéliennes sur les zones résidentielles au cours des treize derniers jours, constitue un crime de guerre qui ne peut être ignoré», a-t-il ajouté.

«Un autre point noir dans le long bilan des crimes sionistes contre l’humanité»

Le ministère iranien des Affaires étrangères a pour sa part condamné le bombardement de l’église de Saint-Porphyre par l’occupation, le qualifiant d’«un autre point noir dans le long bilan des crimes sionistes contre l’humanité».

Saint-Porphyre, la plus ancienne église encore active dans l’enclave palestinienne, à l’ombre d’un minaret, se trouve dans le quartier historique du Vieux Gaza.

Elle est située non loin de l’hôpital Baptiste où un bombardement israélien a entrainé le martyre de 471 civils mardi soir, selon le ministère palestinien de la Santé.