Sayyed Nasrallah: Les USA derrière la crise des réfugiés syriens au Liban ; Aucune normalisation avec «Israël» ne doit être pardonnée
Par AlAhed
Le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah a affirmé lundi 2 octobre que «les Etats-Unis étaient derrière la crise des réfugiés syriens au Liban», soulignant qu’«aucune normalisation avec Israël ne doit être pardonnée».
Ces propos interviennent lors de la cérémonie organisée à l’occasion de l’anniversaire de la naissance du Prophète Mohammad (P) et de la Semaine de l’unité islamique.
Au début de son discours, sayyed Nasrallah a rendu hommage aux foules massives qui ont célébré l’anniversaire de la naissance du prophète Mohammad au Yémen. «Je salue les manifestations monstres qui ont célébré au Yémen, en dépit des difficultés dans ce pays, la naissance du prophète Mohammad (P)», a-t-il dit.
Il a par contre condamné les attentats terroristes au Pakistan, qui ont ciblé des fidèles qui célébraient également la naissance du prophète Mohammad (P).
Tout en indiquant que les musulmans avaient des jours de fêtes qu’ils célébraient pour leur importance, dont le jour de la naissance du prophète (P) et le jour de la révélation du message au prophète, Sayyed Nasralla a souligné que ceux qui combattent la célébration de ces fêtes ne disposent d’aucune base référentielle religieuse.
Le secrétaire général du Hezbollah a demandé d’accorder une grande importance aux fêtes musulmanes et améliorer leur célébration.
Il a par ailleurs affirmé, comme le cite le saint Coran, qu’«ils (les ennemis) veulent éteindre la lumière de Dieu» pour que l’humain se dégrade jusqu’au rang des animaux, «comme nous le voyons de nos jours».
Et d’expliquer: «Ils voulaient éteindre la lumière de Dieu en menant une guerre médiatique contre le prophète, contre sa personne, en disant qu’il est magicien, menteur, qu’il est possédé par les djinns, qu’il a plagié des autres livres des gens du Livre... ils voulaient fourvoyer les gens et les plonger dans l’obscurité et la perdition».
«Mais Dieu a préservé le Coran jusqu’à nos jours en dépit des conflits que le monde islamique a connus. C’est un miracle divin», a-t-il ajouté.
Dans le même contexte, sayyed Nasrallah a souligné que «la guerre médiatique ou la guerre douce est plus dangereuse et destructrice que la guerre militaire». «D’aucuns peuples ont résisté aux invasions militaires mais se sont effondrés face à la guerre douce».
«L'un des aspects de la guerre médiatique est de semer la discorde parmi les musulmans, c'est pourquoi nous célébrons la Semaine de l'unité islamique», a-t-il martelé.
Concernant la Palestine occupée, sayyed Nasrallah a appelé l’Oumma islamique à assumer la responsabilité envers ce que le peuple palestinien et la mosquée Al-Aqsa affrontent.
«Les sionistes devraient entendre une voix du monde islamique conforme à la valeur d'al-Qods, la première Qibla des musulmans», a-t-il dit.
Dans ce contexte, sayyed Nasrallah a indiqué que «tout pays qui normalise ses relations avec Israël doit être dénoncé car cela constitue un abandon de la Palestine et un renforcement du pouvoir de l'ennemi, ce qui ne doit pas être pardonné».
Sur le dossier libanais, le secrétaire général du Hezbollah a réitéré qu’«utiliser le terme de +démarcation des frontières terrestres du Liban+ avec la Palestine occupée est une erreur puisque les frontières sont déjà délimitées».
Et de détailler: «Certains points frontaliers devraient être évacués par l’ennemi dont le point B2, le nord de la localité al-Ghajar et certaines zones appartenant à la localité al-Mari ainsi que les hameaux de Chébaa et les collines de Kfar Chouba».
«Les liens établis entre le dossier des frontières terrestres et le dossier présidentiel est une erreur», a-t-il souligné.
Et de préciser: «D’aucuns voient un lien entre les frontières terrestres et notre candidat à la présidentielle Sleiman Frangiyeh mais ceci est hors de question de même pour le lien opéré entre ces frontières et les négociations entre l’Iran et les Etats-Unis».
Sayyed Nasrallah a déclaré que «le droit du Liban à l'eau est égal à son droit à la terre, nous le restaurons entièrement et ne le compromettrons jamais avec d'autres dossiers».
Il a assuré que «la Résistance est disponible pour soutenir l'État libanais dans toute démarche visant à libérer la terre».
«Tous les indices sont positifs sur la présence de pétrole dans le bloc 9. Le consortium pétrolier a présenté une demande d’autorisation pour explorer les deux blocs 8 et 10. Les experts disent que si le bloc 9 n’était pas prometteur, les compagnies n’auraient pas demandé de nouvelles autorisations», a-t-il fait savoir.
Concernant la question des réfugiés syriens au Liban, le secrétaire général du Hezbollah a estimé qu'un plan approuvé au niveau national pourrait conduire à une solution à cette crise.
«Certains estiment que le dossier des déplacés syriens présente une menace existentielle pour le Liban. Il faut mettre au point un plan stratégique national sur lequel les Libanais seraient d’accord pour le présenter au monde et faire pression sur le gouvernement intérimaire».
Sayyed Nasrallah a révélé que «le principal responsable de la migration vers le Liban était celui qui avait déclenché la guerre en Syrie», «c’est l'administration américaine».
Et de poursuivre: «Ce sont les Etats-Unis qui sont la cause du déplacement sécuritaire des Syriens parce qu’ils ont allumé la guerre en Syrie et la cause de leur déplacement économique parce qu’ils ont décrété la loi César et imposé des sanctions contre le pays».
Il a par ailleurs appelé à traiter la question des migrants dans le cadre du droit et de l'éthique.
«Si on permet aux Syriens qui le veulent de se rendre en Europe, par les voies légitimes, et non clandestinement, les Etats européens viendront soumis à Beyrouth demanderont aux Libanais ce qu’ils veulent pour stopper la migration des déplacés», a-t-il ajouté.
Parallèlement, sayyed Nasrallah a prévenu de ne pas laisser régner une atmosphère d’animosité à l’encontre des déplacés syriens. «Il ne faut pas se comporter comme s’il est permis de s’en prendre à eux. Cette affaire ne peut être réglée par les insultes et l’agressivité».
«La menace pour la démographie, l'existence et la nation ne parvient pas des déplacés syriens, mais des politiques arrogantes, laides et insolentes des Etats-Unis au Liban», a-t-il conclu.