Pyongyang rejette «le comportement anormal de l’AIEA» devenue «une organisation reptile qui sert les USA»
Par AlAhed avec PressTV
La Corée du Nord reproche à l'organisme de surveillance nucléaire de l'ONU de s'être joint à une campagne de pression menée par les États-Unis et d'avoir «préparé» une résolution contre ses programmes nucléaires. Elle a assuré ne jamais tolérer aucun acte qui porterait atteinte à sa souveraineté.
Cette ferme réprimande fait suite à l'adoption vendredi 29 septembre par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) d'une résolution exhortant la Corée du Nord à suspendre son programme d'armes nucléaires et à respecter les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.
À la 67e Conférence générale de l'AIEA à Vienne, en Autriche, la semaine dernière, les pays membres de l'agence ont adopté ladite résolution.
«Nous dénonçons avec véhémence et rejetons le comportement anormal de l'AIEA qui a été complètement réduite en une organisation reptile qui sert les Etats-Unis bien loin de sa mission première de maintenir l'impartialité en tant qu'organisation internationale», a dit un porte-parole du département nord-coréen en charge du nucléaire dans un communiqué de presse publié par l'Agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA).
En rappelant que la Corée du Nord a quitté l'agence internationale en 1994, il a ajouté que l'AIEA n'avait «ni les qualifications ni les justifications pour dire ceci ou cela» à propos de l'exercice de souveraineté de Pyongyang. «Tant que les armes nucléaires tyranniques des États-Unis et les forces d'agression impérialistes existeront sur cette terre, la position de la RPDC (République populaire démocratique de Corée) comme un État muni d'armes nucléaires restera inchangée et la RPDC ne tolérera jamais les actes des forces hostiles qui porteront atteinte à sa souveraineté», a-t-il poursuivi.
Le porte-parole nord-coréen a ensuite visé le directeur général de l'AIEA, Rafael Mariano Grossi, en le critiquant pour avoir «créé une atmosphère de pression sur la RPDC» et «répandu de fausses informations» sur un septième essai nucléaire imminent afin de «flatter les États-Unis et l'Occident».
«Si l'AIEA veut éviter les critiques internationales en tant que trompettiste payé par les États-Unis, elle serait bien avisée de se consacrer à la résolution des problèmes auxquels est confrontée la communauté internationale», a déclaré le porte-parole, faisant référence à la prolifération nucléaire américaine et au rejet par le Japon des eaux usées de la centrale nucléaire détruite de Fukushima.
«Une telle farce des forces hostiles est une révélation de leur sinistre intention de dissimuler leurs actes criminels consistant à menacer gravement le système international de non-prolifération nucléaire et de justifier leur politique hostile envers la RPDC», a-t-il ajouté.