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Conflit au Haut-Karabakh: l’Azerbaïdjan confirme un cessez-le-feu, des pourparlers prévus jeudi

Conflit au Haut-Karabakh: l’Azerbaïdjan confirme un cessez-le-feu, des pourparlers prévus jeudi
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Par AlAhed avec AFP

Les autorités azerbaïdjanaises ont confirmé un accord pour un cessez-le-feu dès mercredi dans la région séparatiste du Haut-Karabakh et la tenue de premiers pourparlers jeudi sur la réintégration de ce territoire disputé avec l'Arménie.

Le ministère azerbaïdjanais de la Défense a annoncé que les forces du Karabakh seront désarmées et qu'une trêve devait entrer en vigueur à 9 heures GMT.

Les autorités du Haut-Karabakh ont, elles, annoncé ce mercredi déposer les armes dans le cadre d'un cessez-le-feu, après une médiation des forces russes de maintien de la paix.

La présidence a par ailleurs confirmé la tenue de négociations jeudi dans la ville azerbaïdjanaise de Yevlakh, moins de 24 heures après avoir lancé une opération militaire d'envergure pour reprendre cette région qui échappait à son contrôle depuis plus de trente ans.

L'Arménie «n'a pas participé» à la rédaction de l'accord de cessez-le-feu, a déclaré pour sa part son Premier ministre Nikol Pachinian.

«Nous avons pris note de la décision des autorités du Karabakh de cesser les hostilités et de déposer les armes», a-t-il affirmé lors d'une adresse à la nation à la télévision.

Il a ajouté que l'Arménie n'avait plus d'unités militaires dans la région depuis août 2021.

Déposer les armes

Mardi soir, la présidence azerbaïdjanaise a appelé les habitants du Nagorny Karabakh, autre nom donné à l’enclave, à déposer les armes.

«Les forces armées arméniennes illégales doivent hisser le drapeau blanc, rendre toutes les armes et le régime illégal doit se dissoudre. Autrement, les opérations antiterroristes continueront jusqu'au bout», avait-elle menacé.

«Un accord a été conclu sur le retrait des unités et des militaires restants des forces armées de l'Arménie (...) et sur la dissolution et le désarmement complet des formations armées de l'Armée de défense du Nagorny Karabakh», a indiqué mercredi la présidence du Haut-Karabakh.

Plus tôt dans la matinée, la mairie de la capitale du Haut-Karabakh, Stepanakert, avait appelé ses résidents à rester dans les abris et ne pas fuir.

«Il n'est pas nécessaire de partir pour le moment, nous vous demandons de respecter les règles de sécurité et de rester dans les sous-sols et les abris anti-bombes», avait demandé la mairie dans un communiqué.

Au moins 32 morts et plus de 200 blessés d’après l’Arménie

L'Arménie a affirmé mercredi qu'au moins 32 personnes avaient été tuées et plus de 200 autres blessées depuis l'offensive au Haut-Karabakh lancée la veille par les forces azerbaïdjanaises dans cette région disputée avec Erevan.

«Il y a actuellement 32 morts, plus de 200 personnes blessées, en incluant sept morts (dont deux enfants) et 35 blessés (dont 13 enfants) parmi la population civile», a indiqué sur Facebook Anahit Manassian, responsable nommée par les autorités en charge de la protection des droits humains.

Alors que le Haut-Karabakh faisait déjà l'objet d'un blocus total depuis 8 mois, privant la population de nourriture et d'accès à la santé, la diplomatie arménienne a alerté sur l'intention de l'Azerbaïdjan de «parachever sa politique de nettoyage ethnique».

2000 civils évacués des zones les plus dangereuses par les Russes

Le contingent de la paix russe présent au Haut-Karabakh a évacué plus de 2000 civils des zones les plus dangereuses de la région séparatiste, a annoncé mercredi le ministère russe de la Défense, au lendemain du lancement par l'Azerbaïdjan d'une opération militaire dans cette enclave.

«Au total, plus de 2000 civils ont été évacués, dont 1049 enfants», a indiqué le ministère russe dans un communiqué.

Dans une vidéo diffusée sur Telegram, on pouvait voir des familles avec des enfants descendre de plusieurs bus, accueillis par des militaires russes, avec juste quelques affaires sous les bras.

Ces déplacés restent néanmoins au Karabakh, dans des zones moins exposées.

Le PM arménien juge «très important» que les combats cessent

Il est «très important» que les combats cessent dans la région du Haut-Karabakh, a jugé mercredi le premier ministre arménien Nikol Pachinian, juste après l'annonce du cessez-le-feu.

«L'intensité des opérations militaires a considérablement diminué» mais elle n'est pas «tombée à zéro», a-t-il ajouté lors d'une allocution à la nation, disant espérer que «l'escalade militaire» ne se poursuivrait pas.

«Il est très important de préserver la stabilité et de suspendre les opérations militaires», a-t-il fait valoir.

Le pape appelle à «faire taire les armes» au Karabakh

Le pape François a appelé ce mercredi à «faire taire les armes» au Karabakh.

«Je lance un appel à toutes les parties impliquées et à la communauté internationale pour faire taire les armes et que tous les efforts nécessaires sont faits pour trouver des solutions pacifiques (...)», a déclaré Jorge Bergoglio à la fin de son audience générale hebdomadaire au Vatican.

Les tensions s'aggravent depuis des mois autour de ce territoire qui a déjà été au cœur de deux guerres entre Erevan et Bakou.

La première avait duré de 1988 à 1994, celle de l'automne 2020 s'était arrêtée au bout de six semaines.

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