L’Iran dément l’envoi de forces militaires à ses frontières avec l’Arménie et l’Azerbaïdjan

Par AlAhed avec PressTV

Le chef d'état-major des forces armées iraniennes, le général de division Mohammad Bagheri, a démenti mercredi les informations médiatiques selon lesquelles l’Iran aurait renforcé ses troupes à la frontière avec l'Azerbaïdjan sur fond de la montée des tensions dans la région du Haut-Karabakh.

Ces propos interviennent lors d'une conversation téléphonique mercredi 13 septembre avec le ministre azerbaïdjanais de la Défense, Zakir Hasanov.

L'Arménie a averti que l'Azerbaïdjan avait déployé des troupes à la frontière commune et près du Haut-Karabakh, faisant craindre une opération militaire pour s'emparer de certaines zones.

Ces derniers mois, l’Arménie et l’Azerbaïdjan se sont mutuellement accusés d’attaques transfrontalières.

Au cours de l'entretien téléphonique, le général Bagheri a réitéré la politique iranienne selon laquelle la région du Haut-Karabakh appartient à l'Azerbaïdjan et la volonté de l’Iran est de faciliter un règlement du différend de longue date qui pèse dans la région.

Selon un communiqué de l'état-major général des forces armées iraniennes, les deux parties ont réaffirmé leur opposition aux interventions des puissances extrarégionales dans les affaires de la région du Caucase.

M. Hasanov a pour sa part déclaré que l'Azerbaïdjan respectait la souveraineté des autres pays et qu'elle ne convoitait pas les territoires de ses voisins.

Il a proposé l'organisation d'exercices conjoints et invité le général Bagheri à effectuer une visite en Azerbaïdjan.

Située dans le Caucase du Sud, la région enclavée du Haut-Karabakh est au centre d'un conflit entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie depuis plus de trois décennies.

Le Haut-Karabakh est reconnu par la communauté internationale comme région de l’Azerbaïdjan.

Peuplé majoritairement d’ethnies arméniennes, cette région s’oppose à la gouvernance azerbaïdjanaise depuis la guerre séparatiste de 1994.

Les tensions restent vives et les escarmouches le long de la frontière commune sont fréquentes malgré les efforts de médiation de l’Union européenne, des États-Unis et de la Russie.

Depuis leur indépendance de l’ex-Union soviétique en 1991, les deux pays voisins ont mené deux guerres, en 1994 et 2020, pour le territoire montagneux.

La guerre de 44 jours entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie s’est achevée par un accord sous la médiation russe signée en novembre 2020, entérinant la victoire militaire azerbaïdjanaise.

Les territoires du Haut-Karabakh conquis militairement par Bakou sont intégrés à l’Azerbaïdjan, tandis que 2 000 casques bleus russes sont déployés pour superviser la trêve.