Ouverture d’une enquête au Royaume-Uni après une panne géante de contrôle aérien
Par AlAhed avec agences
Le gouvernement britannique a annoncé ce mardi une enquête administrative après une panne géante de contrôle aérien survenue lundi, en plein pic de retours d'un long week-end à l'occasion d'un jour férié au Royaume-Uni.
Le ministre des Transports Mark Harper a affirmé sur Times Radio qu'il ne s'agissait «pas d'une cyberattaque», mais d'«un défaut technique dans le système de plans de vols».
Ce dernier a forcé les agents aériens à rentrer manuellement les plans de vols, entraînant de nombreux retards et annulations en chaîne.
Résultat : des centaines de vols ont été annulés ou retardés, perturbant les voyages de milliers de personnes, beaucoup se retrouvant bloqués loin de chez eux, souvent avec de jeunes enfants.
Un porte-parole de la NATS, l'autorité britannique du transport aérien, a ainsi indiqué à l'AFP que «des centaines» de vols avaient été touchés par ce problème, sans plus de précision, et a admis qu'il faudrait «plusieurs jours» pour que la situation retourne à la normale.
«Je ne veux pas m'avancer sur la cause du problème. Il y aura une enquête en bonne et due forme pour aller au fond d'un problème d'une telle ampleur», a ajouté Mark Harper, précisant qu'il n'y avait pas eu d'incident équivalent «depuis près d'une décennie».
Ryanair évoque ce mardi sur son site internet «plus de 20 avions (de la compagnie) qui n'ont pu rentrer à leur base» lundi soir à cause du problème technique qui a affecté tout le Royaume-Uni, et «un nombre considérable de membres d'équipages qui ont dépassé leurs heures légales» de vol.
Les passagers sur des vols de la compagnie irlandaise à bas prix peuvent donc s'attendre, encore mardi, à «des annulations et des retards considérables causés par ce dernier échec en date, à ce jour inexpliqué, de la NATS», martèle Ryanair.
De nombreux Britanniques se plaignaient sur X, ex-Twitter, d'être coincés loin de chez eux après avoir vu leur vol annulé après être restés assis à bord pendant des heures, ou après un jour et demi à attendre à l'aéroport.
Beaucoup déploraient aussi de n'avoir pas eu de nouveau vol retour proposé avant plusieurs jours, alors que leur compagnie leur propose d'acheter un billet pour rentrer plus vite mais à des prix exorbitants.
Mark Harper a lancé, à l'attention des compagnies aériennes, qu'elles ont «la responsabilité de prendre soin de leurs clients» d'autant que selon lui le trafic est revenu «proche de son niveau pré-pandémie, donc je pense que l'aviation s'en est bien remise».