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Niger: le gouvernement appelle l’OIF à quitter le pays

Niger: le gouvernement appelle l’OIF à quitter le pays
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Par AlAhed avec sites web

Un mois après le coup d’État militaire dans l’ancienne colonie française du Niger, le gouvernement appelle l’Organisation internationale de la Francophonie, à quitter le pays, soit le prélude à l’élimination de cette enceinte culturelle à visée politique et sécuritaire. Le 25 juillet, le gouvernement a donné 48 heures à l'ambassadeur de France au Niger pour quitter le pays.

20 000 Nigériens se sont rassemblés lundi au stade de Niamey, la capitale, exigeant le départ de tous les diplomates, et de la délégation militaire forte de 1 500 hommes de la France, alliée spirituelle de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

Créée le 20 mars 1970 à Niamey, la capitale du Niger, l’OIF regroupe 57 pays francophones du monde, en raison de leur longue histoire de colonialisme et de leur grande dépendance politique et culturelle à l’égard de l’ancienne puissance coloniale, la France. Avec le coup d’État anti-dominance de la France, soutenu par le peuple nigérien et les pays voisins, l’organisation perdrait progressivement sa fonction politique.

Le 23 juillet les forces de la garde présidentielle du Niger ont destitué le président Mohamed Bazoum, allié de la France, pour corruption, complicité avec l’Occident et indifférence à l’égard de la pauvreté du peuple. Les putschistes ont rejeté les appels des Nations unies, des pays occidentaux et de la Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) en faveur du retour de Bazoum au pouvoir.

Après le limogeage de Bazoum, ils ont annoncé à la télévision nationale du pays la fermeture des frontières et le couvre-feu, ayant nommé plus tard, le 6 août, le général Abdul Rahman Chiani à la tête du conseil de transition du pays.

La Cédéao, aux côtés de la France, de l’Amérique et de certains autres pays occidentaux qui ont toujours soutenu les coups d’État à travers le monde, a dû cette fois-ci condamner le coup d’État et imposer des sanctions économiques au Niger et interdictions de voyage à ses autorités, allant jusqu’à trouver un accord sur un éventuel plan d’action militaire si Bazoum n’est pas libéré et restitué.

Les pays voisins du Niger et d’autres membres de l’OIF, le Mali et le Burkina Faso, ont déclaré que toute intervention étrangère visant à rétablir le gouvernement déchu serait considérée comme une déclaration de guerre. Afin de maintenir ses positions diplomatique et militaire au Niger et poursuivre sa domination autrement, la France a cependant annoncé à plusieurs reprises qu’elle était prête à mener une attaque militaire contre son ancienne colonie, et ce, après avoir évacué des centaines de ressortissants français et européens.

 

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