Les BRICS n’ont pas l’intention de devenir «un nouvel hégémon mondial», dit Lavrov
Par AlAhed avec agences
Les BRICS s’élargissent pour construire un monde plus juste, mais n’ont pas l’intention de devenir «un nouvel hégémon mondial», a indiqué le chef de la diplomatie russe au magazine Ubuntu, à la veille du sommet du groupe.
Les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) ont lancé un processus d’expansion pour construire un monde juste, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, à l'approche du sommet des BRICS en Afrique du Sud.
«Notre union a pas mal de partisans des mêmes idées à travers le monde entier. On y voit une force positive qui est capable de renforcer la solidarité des pays du Sud global et de l’Est, de devenir l’un des piliers d’un nouveau monde, d’un ordre mondial plus juste polycentrique», a fait savoir Sergueï Lavrov dans un article pour le magazine sud-africain Ubuntu.
En outre, les BRICS ne visent pas à substituer les mécanismes multilatéraux existants ni à devenir «un nouvel hégémon collectif», a-t-il noté.
Questions au menu du sommet des BRICS
Parmi les sujets qui devront être abordés lors de l’événement, figure l’augmentation du rôle des devises nationales, a précisé le ministre russe.
«Parmi les priorités absolues figurent le renforcement du potentiel de la Nouvelle banque de développement, le pool de réserves de change conditionnelles des BRICS, l'amélioration des mécanismes de paiement, l'augmentation du rôle des monnaies nationales dans les règlements mutuels. Il est prévu que ces questions soient au centre de l'attention au sommet des BRICS à Johannesburg», a souligné M.Lavrov.
La Russie est certaine que les intérêts des pays en développement, dont les pays d’Afrique, doivent être garantis au niveau du Conseil de sécurité de l’Onu, poursuit le ministre.
Le sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) se tiendra du 22 au 24 août à Johannesburg. Il sera la plus grande rencontre de l’histoire des chefs d’État et de gouvernement du monde non occidental. Le sommet réunira plus de 60 États du Sud global qui s’opposent tous, dans une mesure ou une autre, à la domination occidentale et cherchent des mécanismes de coopération alternatifs.