Chine: un fonctionnaire gouvernemental soupçonné d’avoir espionné pour la CIA
Par AlAhed avec agences
La Chine suspecte un fonctionnaire gouvernemental d'avoir espionné pour le compte de l'Agence centrale de renseignement américaine (CIA), selon un communiqué officiel publié lundi 21 août, qui fait suite à une première affaire similaire début août.
Le géant asiatique a lancé le mois dernier une nouvelle loi anti-espionnage. Elle donne aux autorités une marge de manœuvre sensiblement renforcée contre ce qu'elles considèrent comme des menaces à la sécurité nationale.
L'affaire annoncée lundi, qui fait toujours l'objet d'une enquête, concerne une personne âgée de 39 ans, a indiqué le ministère chinois de la Sécurité de l'État dans un communiqué. Il s'agit d'un employé d'un ministère non spécifié, dont le nom de famille est Hao, a-t-il indiqué. Son sexe n'a pas été précisé. C'est lors de ses études au Japon que la personne aurait fait la connaissance d'un employé de l'ambassade des États-Unis et aurait développé «une relation étroite» avec lui, selon le ministère de la Sécurité de l'État.
L'employé de l'ambassade aurait par la suite présenté Hao à un autre collègue, agent de la CIA, qui l'aurait convaincu d'espionner pour le compte de l'agence américaine à son retour en Chine. Hao aurait signé un contrat et reçu une formation de la part des États-Unis, avant d'obtenir un emploi au sein du gouvernement chinois, conformément aux instructions américaines. Le suspect aurait «établi plusieurs contacts clandestins avec du personnel de la CIA en Chine et leur a fourni des renseignements», souligne le communiqué.
Loi anti-espionnage
Courant août, le ministère de la Sécurité de l'État avait publié les détails d'une première affaire accusant un ressortissant chinois du nom de Zeng, âgé de 52 ans, d'espionner pour le compte des États-Unis. Le communiqué précisait que cette personne était en Italie pour ses études, où elle s'était liée d'amitié avec un agent de la CIA en poste à Rome. Cet agent a convaincu Zeng de fournir des «informations sensibles sur l'armée» chinoise en échange d'une «énorme compensation» et d'une aide pour que Zeng et sa famille puissent s'installer aux États-Unis, affirmait le ministère de la Sécurité de l'État.
La récente révision par Pékin de sa loi anti-espionnage inquiète de nombreuses entreprises américaines ayant des activités en Chine, sur fond de tensions entre les deux pays. En vertu de la nouvelle loi, l'obtention non autorisée de «documents, données, matériels et objets liés à la sécurité et aux intérêts nationaux» peut désormais relever de l'espionnage.