Un millier de prisonniers palestiniens entament une grève de la faim illimitée
Par AlAhed avec sites web
Le directeur du bureau d'information des prisonniers palestiniens, Ahmed Al-Qudra, a déclaré dans un communiqué que près de 1 000 détenus avaient entrepris une grève de la faim à partir de jeudi 17 août à 19 heures locale (16h00 GMT), pour protester contre l’agression dont ils sont victimes de la part des administrations pénitentiaires de l’occupation.
Qudra a exhorté les Palestiniens à se montrer solidaires des prisonniers palestiniens, les appelant à se rassembler, à se mobiliser et à s’engager contre les forces d’occupation israélienne.
Des tensions ont éclaté après que les unités de répression israéliennes ont violemment fait irruption dans le bloc 3 de la prison du Naqab («Néguev») jeudi matin avant de transférer les prisonniers palestiniens vers une destination inconnue.
Récemment, l'administration pénitentiaire israélienne (IPS) a commencé à mener de violentes descentes dans les cellules de la prison du Naqab à la demande du ministre belliciste israélien, Itamar Ben-Gvir.
À cet égard, la Commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers palestiniens et la Société des prisonniers palestiniens ont tenu l'IPS pleinement responsable de la sécurité des prisonniers dans la prison du Naqab.
Le mouvement de résistance islamique (Hamas) basé à Gaza a pour sa part déclaré que la brutale agression israélienne contre les prisonniers du Naqab est un «crime qui ne sera pas toléré».
Zaher Jabarin, haut responsable du Hamas, a déclaré que l'agression contre les prisonniers du Naqab s'était déroulée en harmonie avec la récente visite de Ben-Gvir à la prison d'«Ofer».
Ce qui s'est passé dans la prison du Naqab reflète l'intention malveillante de Ben-Gvir envers les prisonniers sur le terrain, a-t-il ajouté.
Zaher Jabarin a mis en garde contre l'insistance du régime d'occupation israélien sur son agression contre les prisonniers palestiniens, soulignant que la bataille contre une telle oppression irait au-delà des murs des prisons israéliennes.
Le mouvement de résistance Jihad islamique a également condamné l'attaque, notant qu'elle ne restera pas sans réponse.
Il y aurait plus de 7 000 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes. Les organisations de défense des droits de l'homme affirment qu'«Israël» viole tous les droits et libertés accordés aux prisonniers par la quatrième Convention de Genève sur le traitement des civils en temps de guerre.
Les prisonniers palestiniens sont détenus depuis longtemps sans être inculpés, ni jugés ou condamnés, ce qui constitue une violation flagrante des droits de l'homme. Les groupes de défense décrivent l'utilisation de la détention par «Israël» comme une «tactique en faillite» et demandent depuis longtemps à «Israël» de mettre fin à son utilisation.
Selon le Centre d'études sur les détenus palestiniens, environ 60 % des prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes souffrent de maladies chroniques et sont privés des soins médicaux nécessaires et certains décèdent en détention ou après avoir été libérés en raison de la gravité de leurs cas.