Près de 80% des Nigériens soutiennent les militaires au pouvoir, selon un sondage
Par AlAhed avec Sputnik
Comment est perçu le récent renversement du président Mohamed Bazoum au Niger auprès de ses concitoyens? Il s'avère que 78% des habitants soutiennent les actions des auteurs du coup d'État, selon un sondage réalisé par la société Premise Data pour The Economist.
Qui plus est, 73% des personnes interrogées pensent que les autorités autoproclamées devraient rester au pouvoir «pour une période prolongée» ou «jusqu'à la tenue de nouvelles élections».
La Russie serait-elle la bienvenue?
Une faible majorité de 54% se déclarent défavorables à une intervention des organisations régionales ou internationales.
Parmi ceux qui soutiennent l'intervention étrangère, 50% ont déclaré qu'ils préféraient que ce soit par la Russie.
Celle-ci n'a pourtant jamais émis d'intention de s'immiscer dans les affaires du Niger.
Seulement 16% ont préféré l'Amérique, 14% l'Union africaine et 4% la Cédéao.
Ces résultats ne sont cependant pas représentatifs de l'ensemble du pays, relativise The Economist, car le sondage a été réalisé rapidement auprès d'un petit échantillon de citoyens.
Dans cette enquête, la plupart des répondants étaient des hommes relativement bien éduqués dont 62% vivent dans la capitale.
Les dates du sondage et le nombre de personnes interrogées ne sont pas précisés.
Pas de rencontres pour l'instant
Entre-temps, les forces armées nigériennes ont déplacé, dimanche soir, des renforts vers la capitale Niamey en vue d'une éventuelle intervention militaire, selon CNN.
Les militaires au pouvoir ont par ailleurs refusé d'accueillir la délégation de la Cédéao qui envisage de s'y rendre pour des négociations, pour des raisons de sécurité.
L'Union européenne a promis de soutenir tout effort de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest pour résoudre la situation, tout en estimant qu'il reste encore de la place pour des négociations, selon le porte-parole de la Commission européenne.
La sous-secrétaire d'État américaine pour les Affaires politiques Victoria Nuland, en visite au Niger, n'a pas été autorisée à rencontrer en personne ni le président déchu ni le président au pouvoir.